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Pour visualiser l’ampleur des écoutes américaines, le site d’information belge Le Soir a cartographié les pays espionnés par le programme de surveillance américain XKeyscore, un logiciel qui couvre « pratiquement tout ce que fait un individu sur le Web, y compris le contenu des courriels, des sites visités et des recherches », selon le Guardian.
Affaire du « Handygate » en Allemagne
De récentes révélations concernant la mise sur écoute du téléphone d’Angela Merkel ont provoqué une nouvelle onde de choc. Selon l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, la chancelière allemande était dans le viseur de la NSA depuis 2002. Baptisée « Handygate », l’affaire a pris un nouveau tournant, dimanche 27 octobre, lorsque le journal allemand Bild am Sonntag a affirmé que le président américain était informé depuis 2010 de la surveillance d’Angela Merkel. Des informations que la NSA a immédiatement démenties. Au total de 35 dirigeants auraient été mis sur écoute, selon le quotidien britannique The Guardian.
L’Espagne visée par la NSA
L’Espagne n’est pas épargnée par le scandale des écoutes. Le quotidien El Mundo a révélé, lundi 28 octobre, que l’agence américaine avait espionné environ 60 millions d’appels téléphoniques sur la péninsule ibérique, entre décembre 2012 et janvier 2013. Plusieurs membres du personnel et du gouvernement espagnol, dont l’ancien Premier ministre socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, auraient été visés. « Ces pratiques, si elles sont avérées, sont inappropriées et inacceptables entre pays alliés et amis », a affirmé le ministère espagnol des Affaires étrangères. L’Espagne a convoqué l’ambassadeur américain à Madrid pour avoir des explications.
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Les dirigeants européens réclament un « code de bonne conduite »
Outre la France, l’Allemagne et l’Espagne, la carte répertorie également l’Italie, la Belgique, la Suisse et l’Autriche, autres victimes du logiciel espion XKeyscore. Au-delà de l’Europe, on trouve également le Brésil et le Mexique, souligne le site d’informations belge Le Soir. De son côté, le quotidien Le Monde révèle que le Pakistan, la Chine et l’Iran figurent parmi les Etats les plus écoutés par la NSA.
Devant l’ampleur de la surveillance américaine, les dirigeants européens ont réclamé à Washington un « code de bonne conduite » afin que ce « genre d’incidents ne se produise plus jamais », a déclaré le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. Cette initiative franco-allemande a obtenu le soutien de l’ensemble des Etats européens.