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Victoire du FN à Brignoles: les réactions politiques se multiplient

[image:1,l]Forcément, les leaders du Front national fanfaronnaient devant les caméras de télévision et les micros des stations de radio. Le FN venait de remporter son deuxième siège de conseiller général sur les 4000 que compte le pays…

« C’est une belle victoire », a lancé Marine Le Pen, à l’annonce des résultats de l’élection cantonale partielle de Brignoles qui a vu le candidat FN, Laurent Lopez, remporter le scrutin avec 53,9% des voix. « C’est un virage, la confirmation de la mort du Front républicain », a commenté la présidente du FN, au micro du « Grand Jury » RTL/Le Figaro/LCI. « C’est une cantonale partielle, il ne faut pas non plus essayer d’en tirer des enseignements sur les municipales. Mais ça augure d’une volonté de changement des Français, qui vont l’exprimer, qui vont se mobiliser », pour les municipales. « Cela augure des villes gagnées, des centaines, peut-être des milliers de conseillers municipaux », a-t-elle ajouté.

Les militants du Front national s’imagine en terre conquise…

« Je pense à mes électeurs, à tous ces bannis, à ce peuple modeste », a estimé de son côté Laurent Lopez. « Je suis très heureux, c’est un score sans ambigüité », a-t-il ajouté avant d’annoncer qu’il se sentait désormais près à se présenter aux municipales de Brignoles en 2014. « Nous l’avons emporté avec un taux de participation élevé, tordant le cou une fois de plus aux idées toutes faites. La mobilisation a joué pour nous, nous avons réellement le vent en poupe », a, de son côté, commenté Bruno Gollnisch. « Des électeurs de la droite classique et de la gauche nous ont rejoints entre les deux tours, c’est indiscutable », a-t-il observé.

La droite dénonce la politique du gouvernement

Pour Jean-François Copé sont en cause dans ce résultat : « la gestion désastreuse de la ville par les communistes » et « la gestion calamiteuse de notre pays par la gauche ». « Je donne donc rendez-vous aux électeurs de Brignoles pour les municipales où notre candidate, la députée Josette Pons, portera les couleurs d’une droite décomplexée qui viendra donner un nouvel élan à cette ville sinistrée par les ravages de la politique de la gauche », a ajouté le président de l’UMP à l’AFP.

« Les électeurs ont marqué leur mécontentement dès le premier tour en s’abstenant massivement, ce qui a entraîné l’élimination du candidat communiste, soutenu par le Parti socialiste », a estimé de son côté François Fillon, dans un communiqué.

 

 

La gauche dénonce la confusion des idées à droite

« Il y a d’abord un rappel à l’ordre pour celui qui est au deuxième tour, je veux dire pour la droite », a indiqué le ministre du Travail, Michel Sapin, sur RTL. « Quand on ne fait plus de différence, si ce n’est celle du sectarisme entre tel et tel, je cite Fillon, à ce moment-là, on ne met pas de digue, on ne fait pas ce qu’il faut pour que ceux qui sont républicains votent pour vous », a-t-il estimé.

Un résultat qui démontre en de telles circonstances les limites d’un appel au Front républicain. « Ça ne marche pas d’abord parce que les électeurs sont des adultes et n’aiment pas les consignes de vote », a expliqué Thierry Mandon, porte-parole du groupe PS à l’Assemblée, sur France 2. « Et parce que la droite passe son temps à expliquer que le Front national, c’est moins pire qu’un socialiste sectaire ».

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