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Argenteuil: Focus sur la vie politique de la 3ème ville d’Ile-de-France

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Ancien petit faubourg rural, Argenteuil a été administrée par le Parti communiste français (PCF) durant soixante-cinq ans, jusqu’en 2001. Dès 1935, elle faisait partie intégrante de la ceinture rouge de Paris rassemblant l’ensemble des villes à mairie communistes autour de Paris. D’une cité agricole, elle est devenu une cité ouvrière où la culture populaire et la lutte pour l’acquisition des droits sociaux l’ont profondément marquée. Aujourd’hui, Argenteuil est particulièrement touchée par le chômage, avec 15,7% de la population touchée, contre 10,9 en France.

Depuis 2008, la ville surfe sur une vague rose en demi-teinte. Si Philippe Dourcet, maire socialiste, a remporté les élections municipales en 2008, ce n’est que de justesse avec 335 voix d’avance. Par ailleurs, suite aux élections cantonales de 2011, les trois cantons de la ville sont désormais acquis à la droite, un moment historique dans cette cité rouge. Sa gestion de la ville est très critiquée, notamment par la gauche de la gauche. Les élus communistes reprochent à Philippe Doucet une hausse de la fiscalité en 2009 et 2010, alors même qu’il s’était engagé à ne pas augmenter les impôts durant sa campagne. Par ailleurs, son soutien apporté au ministre l’Intérieur après ses propos controversés sur l’intégration des Roms, passe mal.

La parenthèse UMP 

En 2001, l’élu (ex-RPR) UMP Georges Mothron, fervent partisan de Nicolas Sarkozy, a pris les rênes de la ville jusqu’en 2008. Certaines de ses actions politiques ont défrayé la chronique. Peu de temps après son élection, il s’était empressé de rebaptiser le boulevard Lénine et l’avenue Marcel-Cachin – un des fondateurs du PCF en 1920 -, par le boulevard du Général-Leclerc, et l’avenue Maurice-Utrillo, rendant hommage au peintre postimpressioniste. L’opposition avait alors dénoncé une « chasse aux sorcières » à l’époque.

Ce maire avait également suscité la controverse et l’indignation en utilisant du « malodore », un spray répulsif dont l’effet est comparable à celui des boules puantes, dans le but d’éloigner les SDF de la ville. Il leur avait également interdit les abords du centre-ville, par un arrêté anti-mendicité, arguant « une gêne olfactive anormale » en 2005.

En 2005, Argenteuil est également le théâtre d’une autre polémique, cette fois d’ampleur nationale. Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur s’était rendu dans les quartiers difficiles de la ville, et avait déclaré « Vous en avez assez de cette bande de racailles ? Et bien, on va vous en débarrasser ! ». Une phrase qui faisait suite à ses propos controversés à La Courneuve : « On va nettoyer au Karcher la cité ! ».

Et 2014 ?

Les élections municipales sont déjà lancées à Argenteuil. L’ancien maire Georges Mothron, 65 ansn veut sa revanche. Il mise sur le rejet de la politique nationale selon Le Parisien. Il veut « mettre fin au clientélisme actuel, au matraquage fiscal, et redonner espoir à tous les habitants ».

Philippe Doucet a été désigné le 10 octobre dernier, tête de liste socialiste pour les élections municipales. Quant aux représentants des différents partis du Front de gauche, ils comptent bien regagner Argenteuil et vont donc présenter une liste commune aux municipales de 2014.

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