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Arnaque sur les parkings

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Par Martine Denoune
Arnaque en sous-sol : une quinzaine de parkings vendus à la découpe à 175 familles. Ces investisseurs ont payé des travaux et ne perçoivent plus de loyer. Une instruction est en cours.

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La liste des malversations s’allonge avec cette arnaque sur des parkings, que je viens de découvrir. Les faits : près de 200 investisseurs de particuliers résidant en région parisienne et en province ont investi dans l’achat de places de parking. Pariant sur le manque de stationnement dans les villes, un marchand de biens avait acheté une quinzaine de parkings en région parisienne et en province, les a ensuite vendus «  la découpe » à des investisseurs.  
 
Comme les emplacements avaient besoin de subir un lifting, voire une rénovation, des frais pour travaux s’ajoutaient au prix d’achat. Fiscalement, cette rénovation leur permettait de profiter du régime des déficits fonciers.
 
Exemple: en 2010 et 2011,  un parking a été découpé en partie, dans la célèbre Rue de la Paix à Paris. Vente d’un emplacement :  jusqu’à 45.000 euros. Marché de travaux: 25.000 euros/lot. Soit 70.000 euros. Loyer anuel par lot : 4.000 euros.
 

Investisseurs floués

 
Ce placement de diversification était supposé dégager un rendement annuel honorable, compte tenu de l’impact de la défiscalisation. Voilà pour la théorie.
 
Dans la pratique, très rapidement les loyers n’ont pas été versés aux investisseurs. Le trio infernal : une société de marchand de biens, Park Rénov société chargée des travaux et  une autre spécialisée dans la gestion s’est révélé être contrôlé par un homme d’affaires à la réputation sulfureuse. La commercialisation s’est effectuée par le biais de gestionnaires de patrimoine.
 
Face à cette situation, les investisseurs floués se sont regroupés au  sein de l’Association de défense des copropriétaires de garages et box (ADCGB). « Déposée en 2009 auprès du TGI de Paris, notre première plainte a été classée sans suite. Ensuite, nous nous sommes constitués partie civile et une instruction est ouverte depuis 2011 pour « faux et usage de faux, escroquerie et association de malfaiteurs » m’explique un proche du dossier.
 
Alors que toutes les victimes n’ont pas encore été identifiées, les fonds engloutis se chiffreraient à au moins 7 millions d’euros.
 
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