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Aux Philippines, l’aide d’urgence passe aussi par le web

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À l’instar de certaines initiatives créées lors des dernières catastrophes naturelles, comme en 2012 aux États-Unis lors du passage de l’ouragan Sandy à New York, le typhon meurtrier qui s’est abattu la semaine dernière sur les Philippines a poussé plusieurs organisations ou simples citoyens à s’armer de leurs téléphones, ordinateurs et tablettes pour participer à l’aide humanitaire à leur manière.

Cartes interactives

Le gouvernement philippin tout d’abord, a créé sur Internet une carte interactive qui permet de suivre en direct les événements et les dégâts causés par le typhon Haiyan – ou Yolanda. Centres d’évacuation, hôpitaux les plus proches, postes de communication, mais aussi niveau des dégâts et zones particulièrement touchées : la carte fournit un ensemble d’informations, utiles aussi bien pour les citoyens que pour les divers acteurs de l’aide humanitaire, afin d’évaluer l’ampleur de la catastrophe.

Une idée également développée par Google, qui propose une carte du passage du typhon et des zones sinistrées des Philippines.

« Développeurs vs Typhon »

« Il y a des phrases, dans la vie, qui paraissent terriblement “cliché“. En voici une, par exemple : “vous avez le pouvoir de sauver des vies humaines, ce week-end, depuis votre canapé”. Le problème auquel je fais face, à ce moment précis, c’est que c’est exactement le message que j’ai à délivrer », écrit Kat Borlongan, une jeune entrepreneuse philippine, dans son appel lancé aux « geeks » du monde entier.

Dans son message intitulé « Développeurs vs Typhon Haiyan », la jeune femme, co-fondatrice de la start-up Five by five, spécialisée dans la collecte de données publiques – open data – explique qu’en règle générale, quand on demande de l’aide humanitaire, « on s’adresse à de puissantes ONG, afin de distribuer des denrées alimentaires, des médicaments ou de l’argent ».

« Mais il s’avère que la communauté des développeurs peut également faire une énorme différence dans la gestion et la résolution de ce type de crise. C’est pour cette raison que je m’adresse à vous », écrit-elle à l’attention de tous les développeurs et codeurs prêts à mettre en place des applications permettant par exemple de compiler des informations, créer des cartographies collaboratives ou des plateformes de dons, géolocaliser des appels d’urgence ou encore agréger des tweets publiés par des organismes officiels.

#RescuePH

Sur les réseaux sociaux, et principalement sur Twitter, la solidarité s’organise. Les hashtags #RescuePH (pour demander de l’aide) et #ReliefPH (pour en proposer) ont notamment été créés. Les internautes peuvent ainsi demander des nouvelles de leurs familles ou de leurs proches, et lancer des appels à la solidarité et aux dons d’argent ou de nourriture pour diverses ONG.

Sur Facebook, un nouvel onglet est apparu dans la page d’actualités, permettant aux internautes de faire un don pour les Philippines, « pour aider le réseau mondial du Croissant Rouge et de la Croix Rouge à venir en aide aux victimes du typhon ». Le montant intégral du don ira au réseau de ces deux organisations.

Dans ce tweet, une internaute demande de l’aide pour Florentina Almuete, 90 ans, qui manque de nourriture à Tacloban, une des villes les plus touchées par le typhon. Elle serait peut-être accompagnée de cinq petits-enfants. L’internaute joint même une carte pour montrer l’emplacement de la nonagénaire :

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