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Dans un entretien mis en ligne mercredi 6 novembre par le quotidien Les Echos, le ministre français du Budget, Bernard Cazeneuve, a annoncé que, d’ici la fin du quinquennat, le gouvernement avait mis « le cap sur les économies ».
« Nous devons aux Français la vérité sur les enjeux budgétaires : il faut mettre le cap sur les économies, jusqu’à la fin de la législature », a-t-il estimé. « Nous avons déjà décidé de 15 milliards d’économies pour 2014, ce qui est sans précédent, comme l’a reconnu d’ailleurs mardi la Commission. En 2015, il faudra porter notre ambition encore plus loin, et continuer en 2016 et en 2017. Il y a là un chemin exigeant, mais c’est celui qui nous sortira de la crise. Je suis prêt à l’emprunter en prenant les risques nécessaires. Le ministre du Budget n’est efficace que s’il s’expose. »
« Nous allons ouvrir, avec le projet de loi de Finances rectificative et le décret d’avance qui lui est associé, environ 3 milliards d’euros pour des budgets qui en ont besoin, comme l’emploi (plusieurs centaines de millions d’euros), le budget européen (1,1 milliard), les opérations extérieures de la Défense (600 millions), l’hébergement d’urgence (100 millions), etc. », a-t-il détaillé.
Pas d’augmentation d’impôts à prévoir
« Augmenter les prélèvements n’est ni souhaitable ni soutenable pour l’économie », explique Bernard Cazeneuve dans Les Echos. Pour preuve de sa bonne foi, Guillaume Durand a cherché à être certain qu’il n’y aurait pas de nouvelle augmentation d’impôts, sur Radio Classique et LCI : « Dites-mois solennellement ce matin : les impôts n’augmenteront plus en France ». Et le ministre du Budget de répondre : « Je vous dis solennellement – et je m’y tiendrai – qu’en 2015,2016 et 2017, l’ajustement du Budget se fera sans recourt à l’augmentation des prélèvements obligatoires mais exclusivement par des économies en dépenses. Ce ne sera pas facile… »