Dans l’indifférence générale, la Bulgarie construit actuellement un mur de 30 km au sud du pays, près de la frontière turque, pour barrer la route aux réfugiés syriens, de plus en plus nombreux, et « d’autres Arabes » – comme s’expriment les autorités du pays.
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Le ministre des Affaires intérieures, Vassil Marinov, explique cette clôture par le besoin urgent de sécurité des arrivants qui se trouvent, selon lui, « en lisière d’une foret bulgare très dangereuse ».
Depuis le début d’année 2013, les forces spéciales de la police bulgare ont enfermé environ 7000 personnes, sans documents officiels.
Ce nouveau rideau de fer de trois mètres de hauteur et 30km de longueur exprime le recul de l’Etat devant des nationalistes, de plus en plus puissants en Bulgarie. Il sera terminé en mars 2014 et se construit près de l’ancienne frontière, entre l’ancien bloc communiste et le monde occidental.
Un coût de 6 millions
Des autorités de l’UE font semblant de ne rien savoir même s’il ont été sollicités pour participer au financement du mur, qui coûtera 6 millions d’euros.
Durant la guerre froide, la Bulgarie a érigé un mur barbelé de 143 km pour protéger ses 210 km de frontière. La clôture fut démantelée en 2004, quand le pays a rejoint l’OTAN.
La Bulgarie est toujours le plus pauvre des Etats de Europe unifiée, laquelle acceptera d’aider à la construction du mur en puisant dans ses fonds spéciaux.
