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Centenaire de la Grande Guerre: Hollande lance les commémorations

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Le président de la République François Hollande a inauguré les commémorations de la « Grande Guerre » par un discours, jeudi 7 novembre, à l’Elysée.

« Commémorer c’est… »

Avec un discours centré sur la nation, le président de la République s’est posé en fédérateur jeudi 7 novembre lors du coup d’envoi du cycle de commémoration du Centenaire de la Première Guerre mondiale. Il a débuté son allocution par une anaphore soulignant le terme de « commémoration », qui n’est pas sans rappeler sa célèbre formule « Moi président », prononcée lors du débat d’entre-deux-tours de l’élection présidentielle en 2012.

François Hollande a également fixé pour la France « un ordre de mobilisation » : « réformer, réunir et réussir ». « Pour cela la France doit avoir confiance en elle-même, en son histoire, en ses forces, en ses capacités, en ses atouts, en son destin » a-t-il déclaré. Il a ainsi appelé à « faire bloc » pour « gagner les batailles économiques », prônant l’importance d’une nation unie, « y compris dans la tourmente ».

2014, une année que François Hollande veut marquante

François Hollande a annoncé que les 72 pays belligérants qui ont participé à la Grande Guerre étaient invités au prochain défilé du 14 juillet à Paris. « Ils seront rassemblés à l’occasion d’une fête nationale inédite, inédite parce qu’elle sera internationale (…) Des soldats avec leurs uniformes et leurs drapeuaux mais aussi de jeunes civils participeront à une grande manifestation pour la paix », a-t-il expliqué. Le président allemand Joachim Gauck viendra également en France, pour commémorer « dans la gravité » l’entrée en guerre, le 3 août prochain.

Le 96e anniversaire de l’armistice, le 11 novembre 2014, « un hommage sera rendu à tous les combattants de la Première Guerre mondiale avec l’inauguration du mémorial de Notre-Dame de Lorette en l’honneur des 600 000 soldats tombés sur les champs de bataille du Nord-Pas-de-Calais » a-t-il annoncé.

Le chef de l’Etat a également évoqué la question « douloureuse » des fusillés, qui concerne 740 personnes fusillées. Le chef de l’Etat a également évoqué la question « douloureuse » des fusillés, qui concerne 740 personnes fusillées pour désertion, mutinerie, espionnage ou crime de droit commun. Il a notamment demandé qu’une « place leur soit réservée » aux musées des Armées, aux Invalides à Paris : « Je souhaite au nom de la République, qu’aucun des Français qui participèrent à cette mêlée ne soit oublié ».

« Un très beau discours » pour Jean-François Copé

Etaient conviés à cet événement des ministres, des personnalités politiques de tout bord, des historiens et des militaires. Parmi eux, le chef de fil de l’opposition, Jean-François Copé. Le président de l’UMP a salué « le très beau discours » de François Hollande, estimant que le Président « avait trouvé les mots » pour évoquer « cette tragédie ».

Rappelant que « Dieu sait s’il m’arrive de m’opposer très vigoureusement à la politique », il a expliqué avoir « trouvé que le Président avait prononcé un très beau discours qui était celui que l’on attendait », à quelques journalistes. Le chef de fil de l’UMP était convié à cet évènement dans la salle des fêtes de l’Elysée.

La bourde de Marine Le Pen

La présidente de Front national, cherchant la petite bête, a dit tout le mal que lui inspirait le discours du président de la République. « On a touché le fond, l’Elysée mélange la Première et la Deuxième guerre mondiale », s’est-elle indignée sur Twitter, signant son message de ses initiales « MLP », une manière d’assurer que c’était bien elle qui était l’auteure du message.

Le Huffington Post révèle qu’à l’origine de cette accusation, un tweet de l’Elysée citant le chef de l’Etat lors de son discours, a pu induire en erreur les internautes qui n’écoutaient pas le discours depuis le début. « Commémorer c’est vanter l’audace du Français libre qui rejoint de Gaulle en juin 1940, c’est souligner l’héroïsme discret, parfois anonyme du Résistant qui rallie l’Armée des ombres, c’est saluer la dignité du Juste qui cache un Juif au péril de sa vie ».

 

Or cette phrase était tout à fait sensée puisqu’en 2014, la France commémorera les cent ans de la Première Guerre mondiale, mais aussi les soixante-dix ans de la Libération de 1944. « Nous sommes au seuil de cycles commémoratifs d’une importance exceptionnelle pour notre pays, mais auss pour l’Europe et le monde. Le centenaire de la Première Guerre mondiale, et le soixante-dixième anniversaire de la Libération de la France » avait notamment précisé le Président au préalable.

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