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Elle est largement arrivée en tête du premier tour de l’élection présidentielle chilienne dimanche 17 novembre. La candidate socialiste Michelle Bachelet, ex-présidente du Chili entre 2006 et 2010, a remporté ce premier scrutin avec 46,73% des voix.
En route pour le second tour
Jeudi dernier, lors de son dernier discours de campagne, la candidate socialiste avait appelé ses supporters à voter massivement dimanche : « Nous devons gagner au premier tour parce que nous avons beaucoup à faire ».
La course à la présidentielle ne s’arrête cependant pas maintenant, comme l’avaient avancé certains observateurs qui s’attendaient à un score de plus de 50% pour la candidate de gauche et qui lui aurait permis d’être élue présidente dès le premier scrutin.
Elle devra donc affronter sa rivale de droite, Evelyn Matthei, qui a tout de même remporté 25% des voix lors du premier tour alors que les sondages lui donnaient entre 14 et 21% des intentions de vote. Le second tour de l’élection, organisé le 15 décembre, devrait néanmoins être une formalité, puisque la présidence de la République devrait sans grande surprise revenir à Michelle Bachelet à l’issue du scrutin.
Des jeunes communistes au Parlement
La candidate socialiste, qui a rassemblée au sein de sa « Nouvelle majorité » plusieurs courants politiques allant des démocrates-chrétiens aux communistes (qui n’ont pas participé à un gouvernement depuis quarante ans), pourra notamment compter sur la présence, au Parlement, de nouveaux jeunes députés communistes.
Camila Vallejo, 25 ans, une des chefs de file du mouvement de contestation étudiante qui a débuté en 2011 au Chili, a été élue députée lors des élections législatives qui se sont également déroulées dimanche. D’autres jeunes leaders communistes comme Giorgio Jackson, Gabriel Boric ou encore Karol Cariola ont également fait leur entrée au Parlement.
« C’est un véritable changement de génération au sein de la classe politique du pays », peut-on lire dans les pages de l’Humanité. Michelle Bachelet devrait notamment s’appuyer sur ces nouvelles figures de la gauche chilienne pour réformer le système d’éducation, largement critiqué par les étudiants depuis deux ans, et prendre des mesures fortes en matière d’égalité et de droit des femmes.