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Dans «Le passage de la nuit», Haruki Murakami explore notre sommeil

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Dans un bar tokyoïte, Mari est abordée par un jeune musicien amateur qu’elle connaît vaguement. Au même moment, Eri, sœur de Mari, dort profondément. L’intrigue se déroule alors sur une seule nuit, où Eri, qui la passe éveillée, et Mari, qui la passe endormie, assisteront à des événements insolites, voire surnaturels. 
 
Que se passe-t-il durant notre sommeil ? Le passage de la nuit est une tentative de réponse à cette question simple, mais pleine de mystère. En somme, ce livre se propose de trahir le secret d’un instant qui ne nous appartient pas, celui de la nuit. 
 

Idée de voyeurisme

 
Aussi le choix du point de vue narratif prend-il tout son sens: la caméra omniprésente et douée de questionnement suggère brillamment l’idée de voyeurisme. En d’autres termes, ce point de vue nous permet de violer les secrets de cet instant que nous ne sommes pas censés connaître. De même, la narration impersonnelle et parfois allusive renforce cette idée de vol, d’usurpation. 
 
Haruki Murakami nous apprend que la nuit foisonne en secrets car, tout bien pensé, qu’est-ce que la 
nuit sinon une autre forme de jour ? Qu’est-ce que le sommeil sinon une autre forme d’éveil ? 
 
Ce livre tire tout son intérêt de son originalité, toutefois elle peut en rendre la lecture parfois malaisée (ou peut-être est-ce le fait de la traduction).  
 
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« Le Passage de la nuit », d’Haruki Murakami, chez Belfont.
 
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