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Doux enfin sorti du redressement judiciaire?

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Ce mardi 26 novembre, le tribunal de commerce de Quimper devrait sortir du redressement judiciaire de Doux. L’homme d’affaires Didier Calmels (Développement & Partenariat Finance) est en effet venu au secours du groupe en s’emparant de 52,5 % des actions du volailler en échange du rachat de la dette de Doux auprès de la banque Barclays.

« Ce plan de continuation permettrait au groupe Doux de sortir mécaniquement du redressement judiciaire et de poursuivre le redéploiement de ses activités dans des conditions normalisées notamment grâce à un désendettement drastique », a déclaré la direction du groupe. Didier Calmels est notamment connu pour avoir redressé le groupe Le Tanneur, avant sa revente en 2011 pour près de 30 millions d’euros à un investisseur qatari.

Le groupe alimentaire saoudien Almunajem dans le capital

Le groupe alimentaire saoudien Almunajem, spécialisé dans l’importation et la distribution de produits alimentaires et premier client de Doux, étudie aussi actuellement les conditions d’une prise de participation éventuelle portant sur 25% du capital du groupe Doux, en redressement judiciaire depuis juin 2012. Il ne devrait cependant entrer au capital du groupe breton que d’ici au début de 2014.

« Le pacte d’actionnaire entre la famille Doux, la famille Calmels et Almunajem aura été signé et fixera les engagements des uns et des autres ainsi que le planning effectif d’entrée au capital des uns et des autres, processus qui prendra techniquement et juridiquement quelques semaines, voire quelques mois », a précisé, vendredi 22 novembre, la direction du groupe. La famille Doux passera de 80% actuellement à 22,5%, tandis que BNP Paribas, qui détient aujourd’hui 20% des parts, se retirera.

Aide de l’Etat

Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, obtenait, vendredi 22 novembre, l’aval de Bruxelles pour son plan d’aide à la filière de poulets congelés destinés à l’exportation. « Doux devra se moderniser pour être compétitif », a-t-il expliqué. « Mais sa filière export sur la volaille peut être sauvé et peut réussir à un redressement qui lui permettra de garantir les outils de production breton ». « La Banque Publique d’Investissement viendra appuyer leurs investissements, qui doivent s’élever à 8 ou 9 millions d’euros par an », a-t-il poursuivi.

Le volailler, qui prévoit d’investir quelque 80 millions d’euros en huit ans pour moderniser son outil de production, devrait passer d’un passif de 340 millions d’euros lorsqu’il a été placé en redressement judiciaire, à un passif compris entre 60 et 70 millions d’euros payables sur dix ans. Doux a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 650 millions d’euros. Il dispose de 5 sites de production en France, 3 couvoirs et 2 usines d’aliments et compte désormais 2.400 collaborateurs. 

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