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Face à la crise, ne faudrait-il pas «conscientiser» notre époque?

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Croire en la force des mots, parce qu’ils portent en eux une valeur. Chercher à être présente dans la vie politique, économique ou sociale. Ouvrir un débat, contribuer à un autre, bousculer les idées reçues. Vouloir vivifier le débat public. Espérer en l’expertise des idées, au service dudit débat public. Mettre ses idées au service de l’action, ses idées au service de l’avenir. 
 
Pour toutes ces raisons, on se remet, chacun à notre tour, en sentinelles, devant une feuille de papier blanc pour les uns, devant l’écran lumineux de son ordinateur pour les autres. Le débat, aujourd’hui, est économique, fiscal et social.

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Il est aussi incandescent qu’inquiétant. Notre présent républicain, notre économie sont bousculés. Les frondes sociales explosent, tour à tour, criant leur révolte et leur douleur. La confiance  populaire est en berne. Les courbes de sondages se singularisent sous la Vème République et nous alertent en continu.
 
Faute de juguler le chômage, les urgences économiques, (1000 plans sociaux en France en  2013), faute de résorber la dette souveraine, de pouvoir relancer la croissance, de réussir l’alternance et le changement et le rassemblement : la France gronde. La France pleure et surtout elle risque de se perdre un peu plus, au détour d’une paralysie plus grande.
Je l’anticipe et la dénonce à dessein.
 

Avoir l’audace de faire, le cœur et la résolution d’agir

 
Et pourtant, redessiner la France, penser son présent-futur, fourmiller de mille projets, avoir l’audace de faire, le cœur et la résolution d’agir, n’est-ce pas la plus belle des missions républicaines pour tous les dirigeants ?
Bien sûr, il faut réformer, sortir de ces impasses. Bien sûr, c’est rude et compliqué. 
 
Mais ce n’est pas,  avec un affichage de  projets technocrates, surtout avec des discours « technos », qu’on va y arriver, si je puis me permettre ce vocabulaire lapidaire.
 
Il ne s’agit pas non plus d’accompagner de façon basique avec des « prêts à porter » de pédagogies linéaires, les mesures impopulaires. Toutes les gouvernances modernes et lourdement mondialisées requièrent de nouvelles méthodologies…
Il faut renouer avec un croisement de disciplines, avec de l’intelligence situationnelle, faire du « sur mesure économique », aider au cas par cas, de façon pragmatique et en profondeur, les entreprises en panne, notre industrie.
Au milieu de ce panorama, notre époque est éminemment communicationnelle et médiatique. 
 
La communication si souvent décriée. Or, elle est porteuse de sens et pétrie de responsabilité sociale. Elle s’est lourdement intellectualisée. Et, elle peut être très précieuse. 
Quand nous intervenons, quand j’interviens en spin doctoring, il y a toujours une bonne raison aux pannes économiques. Pour comprendre, il faut employer des moyens différents, prendre du temps pour établir la confiance, avoir une parole et une seule, imaginer l’audace, le différent, bousculer les présupposés, oser dire, oser, oser, oser…
 
Le spin doctoring est différent par son ancrage stratégique, ses analyses en profondeur des sujets, sa responsabilité sociale, son éthique sans être donneur de leçon, ni décalé de la dure réalité, ni bisounounours.
Il est dans la recherche absolue de pérennité et d’avenir. 
Et surtout, le Spin doctoring tente de « conscientiser » tous les protagonistes, en raison de l’exceptionnel de situations hors normes.
 
Nous sommes en guerre économique. Nous avons vécu une année 2013 difficile : Marseille, les Bretons et les bonnets rouges, les transporteurs, les plans sociaux, les artisans et commerçants qui tentent de survivre…
2014 doit être l’année charnière, non pas celle de l’espérance angélique mais de la concrétisation de signaux forts, et qu’a été entendue et comprise l’urgence fiscale, sociale et économique.
 

La France ne peut pas se permettre une « panne économique » ou une grève généralisée de type 1999

 
Dans ce même panorama, il y a nos médias. Les médias jouent un rôle fort dans une vraie démocratie, ils ne sont pas des brosses à reluire.
Au regret de décevoir certains, je suis souvent d’accord avec beaucoup d’analyses. Eux aussi, ils espèrent. La plupart titrent avec justesse les raisons de nos crises. Ils sont indispensables dans la réflexion.
 
Désormais, il faut radicalement changer d’état d’esprit. Il faut repartir à zéro avec détermination et courage parce que c’est l’essence même du politique ou de l’entrepreneurial : combattre les fatalités de l’époque.
Modestement, mais en conscience, je plaide pour un nouveau chantier économique, un pacte de croissance, un défi républicain… Appelez-le comme vous voulez, mais faites le.
 
La France ne peut pas se permettre une « panne économique » ou une grève généralisée, de type 1999. Un pays, notre pays est une personne à part entière. Il peut entendre, saisir et assimiler. Mais il a besoin aussi de sentir, d’embrasser, de se mobiliser, de se rassembler, de renouer avec la conquête, la reconquête et sa renaissance.
 
Donner de l’énergie, susciter la hardiesse et la bravoure,  doivent être l’essence de ce « nouveau chantier de l’audace ».
Je souhaite bonne chance à toutes les bonnes volontés et à chacun qui se reconnaît dans ce présent billet.
 
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