Site icon La Revue Internationale

Fillette virtuelle: une ONG traque des milliers de prédateurs sexuels

[image:1,l]

Tourisme sexuel d’enfants via webcam interposée

Ils sont des milliers à être tombés dans le piège imaginé par la branche néerlandaise de l’ONG Terre des Hommes. En créant une enfant virtuelle surnommée Sweetie, l’association a pu traquer des milliers de prédateurs sexuels, issus de 65 pays différents. « Ils étaient prêts pour que Sweetie se livre à des actes sexuels devant sa webcam », a expliqué Albert Jaap van Santbrink le directeur de la branche néerlandaise de Terre des Hommes, qui a pu retrouver les coordonnées et les photos des pédophiles présumés.

« Mon nom est Sweetie. J’ai dix ans. Je vis aux Philippines. Chaque jour je dois m’asseoir devant ma webcam et parler aux hommes. Comme des dizaines de milliers d’autres enfants », explique la fillette virtuelle dans une vidéo diffusée sur You Tube. « Les hommes me demandent d’enlever mes vêtements. Ils se déshabillent. Ils commencent à jouer et veulent que je joue également », poursuit-elle.  

L’ONG a indiqué que les conversations étaient systématiquement arrêtées une fois que les « prédateurs » proposaient de payer pour que les enfants se livrent à des actes sexuels.

« Les enfants touchés par ces pratiques souffrent de dépression, d’anxiété, et d’agression. Ils n’ont aucune idée de ce que sont des relations normales, ni de ce qu’est la sexualité. Si rien n’est fait à la source de ce problème, ce phénomène va encore se développer » a quant à lui expliqué Hans Guijt, autre membre de l’association.

750 000 pédophiles connectés simultanément

Le tourisme du sexe via webcam est un nouveau phénomène qui s’étend comme une « épidémie », s’inquiètent les membres de l’association Terre des Hommes qui souligne que « ces crimes se produisent des dizaines de milliers de fois par jour ».

L’ONU et le FBI estiment que 750 000 pédophiles peuvent être en ligne simultanément. Des dizaines de milliers d’enfants, parfois âgés de seulement six ans, sont abusés via caméras interposées, et ce uniquement en Philippines. Les enfants victimes de ces abus ne se rendent pour la plupart jamais à la police: ces crimes sont par conséquent difficiles à prouver et restent impunis. Seulement six hommes ont pour l’instant été condamnés.

Pour alerter l’opinion publique, l’ONG a lancé une une pétition en ligne sur Avaaz afin que les gouvernements adoptent des mesures pour protéger les enfants contre le tourisme sexuel virtuel.

Une technique utilisée par les enquêteurs

En France, depuis mars 2009, un décret autorise les gendarmes à se faire passer pour des enfants sur Internet pour traquer les pédophiles, rappelle le site de France Info. Sur les forums et chats, les enquêteurs se cachent derrière le pseudonyme de jeunes filles, pour attirer et démasquer des présumés pédophiles. 

Quitter la version mobile