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France: le PIB en recul au troisième trimestre

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Le PIB recule de 0,1% au troisième trimestre

Comme on pouvait s’y attendre l’embellie constatée au deuxième trimestre, avec un rebond de la croissance de 0,5% aura été de courte durée. Au troisième trimestre, le PIB français a reculé de 0,1%. Au cours du mois d’octobre, l’Insee avait publié une note faisant état d’une prévision de croissance nulle entre juillet et septembre mais a été obligé de revoir son estimation à la baisse, du fait, notamment, d’un recul plus important des exportations et de l’investissement.

La calme demeure pourtant à Bercy, Pierre Moscovici ayant indiqué ce matin sur RTL s’attendre à un creux sur la période : « on savait que le troisième trimestre serait plat ». Il a par ailleurs précisé que « Ce n’est pas une récession, ce n’est pas un indicateur de déclin » et confirmé l’objectif d’une croissance comprise entre 0,1 et 0,2% sur l’ensemble de l’année 2013.

La baisse de l’investissement se poursuit

La France continue d’être fortement pénalisée par la baisse de l’investissement, qui se poursuit désormais pour le septième trimestre consécutif. D’après le communiqué de l’Insee : « la formation brute de capital fixe (FBCF) baisse de nouveau (–0,6 % après –0,4 %) ». Sur ce point, le ministre de l’Economie et des finances avait déjà indiqué qu’il s’agissait réellement d’un « problème structurel » pour l’économie française. 

Certains secteurs sont davantage concernés, à l’image de la construction, secteur dans lequel l’investissement recule de 0,5%, après une baisse de 0,8% au trimestre précédent ou des services qui accusent un recul de l’investissement de 1,0% (après +0,4% entre avril et juin).

La France pénalisée par des exportations en berne et une décélération de la consommation des ménages

La demande intérieure n’a pas été en mesure de tirer la croissance au troisième trimestre, sa contribution a été nulle sur la période. L’Insee précise : « Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) ralentit : sa contribution à la croissance est nulle après +0,4 point au trimestre précédent ». Les dépenses d’énergie, particulièrement fortes lors du trimestre précédent, reviennent finalement à la normale.

Mais c’est surtout le commerce extérieur qui a pénalisé la France, avec une contribution négative de 0,7 point : « Les exportations rechutent (–1,5 % après +1,9 %) tandis que les importations restent orientées en hausse (+1,0 %) après un deuxième trimestre dynamique (+1,6 %). Par conséquent, la contribution comptable du commerce extérieur à la croissance du PIB est négative : –0,7 point, après une contribution neutre le trimestre précédent ».

A noter que la variation des stocks a joué positivement sur la croissance, à hauteur de 0,5 point.

Un dernier trimestre plus favorable ?

La croissance devrait s’établir au quatrième trimestre à 0,4%, d’après les estimations de l’Insee, mais également de la Banque de France. L’institut table sur une croissance de 0,2% sur l’ensemble de l’année, mieux que la croissance nulle de 2012, mais bien loin d’être suffisant pour relancer réellement le marché de l’emploi et inverser la courbe du chômage. 

Pierre Moscovici à propos du repli du PIB : « Ce… par rtl-fr

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