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GVT et la stratégie du « flotteur » ?

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Dans une tribune sur son blog Les Echos, David Barroux, rédacteur-en-chef industrie et média évoque la stratégie du « flotteur ». Dans celle-ci, la filiale brésilienne devient un support au groupe Vivendi. Cet actif connaît actuellement une forte croissance ce qui améliore des résultats déjà satisfaisants. En effet, depuis cet été, le conseil de surveillance a accéléré son recentrage sur les contenus et la conservation de son actif brésilien s’inscrit bien dans cet objectif.

Des décisions opérées au cas par cas

Dans le courant de l’été, le groupe a concrétisé les cessions de Maroc Télécom et de Blizzard Activision. Après avoir orchestré la consolidation de son bilan sous le regard attentif de Philippe Caron, le directeur financier, le groupe a décidé de maintenir sa présence dans le nouveau monde. Vincent Bolloré précise au sujet des opérations de vente réalisées, qu’il « n’y avait pas de synergies entre les télécommunications et les contenus, et que cela aggravait la décote de holding de Vivendi».
 
En revanche, le groupe GVT présente lui, des spécificités intéressantes. Comme nous le rappelle le blogger des Echos, « GVT c’est des télécoms mais c’est aussi un distributeur de contenus. C’est un mix entre SFR sans les coûts du mobile et Canal Sat. Et enfin, GVT pourra dès l’an prochain financer tout seul ses investissements ». Avec les résultats d’exploitation positifs et des capacités d’autofinancement, la firme restée au sein du groupe Vivendi jouera alors le rôle de « flotteur ». Elle pourra ainsi stabiliser l’activité de Vivendi, notamment en assurant des débouchés pour ses contenus audiovisuels.

GVT une filiale étrangère à l’image du groupe

Aujourd’hui, l’entreprise dispose d’un excellent dispositif technique, ce qui lui a permis d’être présent dans 146 villes du pays et d’être le troisième acteur du marché. En 2012, elle générait plus de 1,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires et vient de réaliser une joint-venture avec Echostar, un acteur américain spécialisé dans les satellites et les systèmes de codage. L’objectif de l’opération, gagner des parts de marché en proposant une « offre nationale via la télévision par Internet et un satellite de forte puissance avec des applications innovantes, un service de qualité et une grande fiabilité ».
 
Lorsqu’on examine les résultats financiers du groupe industriel français, on remarque que beaucoup de ses entités présentent des caractéristiques similaires. C’est particulièrement vrai pour Canal + et Universal Music, les deux producteurs de contenus originaux, affichent une réussite stupéfiante pour cette période morose.
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