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Introduction en bourse de Twitter: attention à la bulle?

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A l’origine, l’entreprise américaine de micro-blogging, créée il y a sept ans, voulait mettre en vente son action à un prix se situant entre 17 et 20us$, comme l’explique Forbes. Finalement, devant l’engouement, elle a finalement décidé de la vendre plus de 25$. Précisément, 26$. Mais d’après les experts, elle pourrait clôturer dès la première soirée autour de 30$, voire carrément selon les plus optimistes autour de 40$.
 
Ce qui serait une bonne nouvelle pour l’entreprise évidemment, même si cela signifierait qu’elle s’est sous-estimée et donc qu’elle n’a pas optimisé les recettes potentielles qu’elle pouvait tirer de l’opération. 
 
A 26$ l’action, l’entreprise est déjà valorisée 14 milliards de dollars puisque 70 millions de titres vont être introduits aujourd’hui sur le New York Stock Exchange sous le symbole TWTR. L’entreprise y a même tendu un immense drapeau de son logo.
 
Certes Twitter ne battrait pas Facebook, qui détient le record de la plus grosse introduction en Bourse dans le secteur technologique aux Etats-Unis, à 16 milliards de dollars en 2012.
 

« Now, back to work  ?

 
Mais cette somme parait tout de même colossale, faisant craindre à certains la formation d’une nouvelle bulle, étant donné que Twitter n’a encore jamais dégagé de bénéfices. Il a même accusé une perte nette de 134 millions de dollars sur les neuf premiers mois de 2013.
 
Les dirigeants de Twitter doivent espérer dans un premier temps que l’entrée en bourse ne soit pas émaillée, comme celle de Facebook, de problèmes technologiques qui avaient perturbé la cotation et entraîné des litiges.
 
Twitter avait annoncé mi-septembre dans un Tweet avoir « soumis de façon confidentielle un formulaire S-1 à la SEC », le gendarme américain de la Bourse, « en vue d’une introduction en Bourse ». Avant de tweeter un laconique mais humoristique : « Now, back to work ».
 
Cette procédure est réservée aux jeunes entreprises en forte croissance, dont le revenu annuel est inférieur à 1 milliard de dollars. Cela lui a permis de garder les documents confidentiels, à l’abri des regards indiscrets des médias et des concurrents, jusqu’à 21 jours avant le « road show », la tournée pendant laquelle banquiers et dirigeants ont vanté les titres auprès des investisseurs institutionnels. Une tournée visiblement convaincante, vu l’enthousiasme actuel.
 
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