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«Je me souviens du jour où j’ai appris la mort de JFK sur mon transistor»

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Le 22 novembre 1963, le 35ème président des États-Unis, John Fitzgerald Kennedy, est en pleine campagne pour sa réélection, deux ans après sa victoire à la présidence de la République. JFK, comme on le surnomme, souhaite récolter des fonds et des voix et choisit pour cela de commencer par le Texas, l’État qui lui résiste le plus à l’époque.

Le président est alors âgé de 46 ans et, accompagné de sa femme Jackie, qui avait décidé de s’impliquer davantage dans la campagne de son mari, il s’embarque pour Houston, Fort Worth, et enfin Dallas.

À 12h30, alors que le cortège présidentiel se dirige vers Dealey Plaza, plusieurs coups de feu sont tirés sur le gouverneur John Connally qui est touché, et sur Kennedy, atteint en pleine tête. Le président meurt peu de temps après à l’hôpital Parkland.

À l’époque de « Salut les Copains »…

« En novembre 1963, j’avais 16 ans et demi, se souvient Marie-Claude T., qui témoigne pour JOL Press. À l’époque, je vivais avec mes parents, mon frère et ma grand-mère dans le Faubourg Saint-Denis à Paris, dans un petit appartement.

C’était le début des transistors, on écoutait l’émission « Salut les Copains » depuis quelques années déjà. Chez nous, il n’y avait pas la télévision, on s’informait donc surtout par la radio : mes parents écoutaient souvent Radio Luxembourg, devenue RTL par la suite.

Comme toute ado, j’avais envie d’avoir un peu d’intimité, sauf que je n’avais pas ma propre chambre : je devais la partager avec ma grand-mère et mon frère.

Ce 22 novembre au soir, j’étais donc partie me reposer seule dans la chambre, pendant que le reste de ma famille était à côté. J’écoutais Europe 1 et tout à coup, j’ai entendu l’annonce de la mort de Kennedy. Dans mes souvenirs, c’était aux alentours de 21h30.

Comme dans une scène du film Diabolo Menthe de Diane Kurys, sorti quelques années après, j’ai traversé l’appartement – qui n’était pas très grand – pour aller annoncer la nouvelle à ma famille.

On en a discuté ensemble, puis je suis allée réécouter mon transistor. Mais je n’avais pas le droit d’écouter les informations toute la nuit à l’époque, j’ai donc fini par aller me coucher.

Cette annonce m’a énormément choquée. Kennedy, c’était comme une idole. Pour moi, c’était l’homme qui avait évité la troisième guerre mondiale, c’était un homme d’avenir. Je mettais beaucoup d’espoir pour l’avenir du monde en cet homme-là.

Et à 16 ans, je le trouvais beau, évidemment ! J’étais jeune, donc je ne savais pas tout ce qu’on a appris par la suite sur le couple Kennedy et sur sa femme Jackie. De ma petite place et de mon âge, je voyais un couple idéal avec de beaux enfants. Ils avaient tout pour eux.

À cette époque, les États-Unis représentaient pour moi le plus puissant pays du monde, un pays dont je pouvais éventuellement rêver à mon âge, à travers la figure de Kennedy. Par la suite, j’ai suivi tout ce qui concernait Kennedy à travers les revues comme Paris Match, les livres, les films et les documentaires. J’ai une grande admiration pour cet homme ».

La vidéo de l’assassinat de Kennedy, diffusée pour la première fois à la télévision, en 1975 :

Propos recueillis par Anaïs Lefébure pour JOL Press

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