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La lapidation pourrait être réintroduite en Afghanistan

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L’Afghanistan réfléchirait actuellement à l’introduction d’une nouvelle loi punissant l’adultère de la lapidation. Une loi d’un autre âge, courante durant le règne des taliban entre 1996 et 2001.

La lapidation en passe d’être réintroduite

Selon les informations qui ont filtré jusqu’à maintenant, l’Afghanistan s’apprêterait à introduire la lapidation dans son code pénal, en tant que peine capitale pour les auteurs d’adultères.

« Nous travaillons sur un projet de code pénal de la charia prévoyant que la lapidation serait la sanction de l’adultère, s’il est confirmé par quatre témoins oculaires », explique Rohullah Qarizada, membre de la Commission sur la loi coranique, selon des propos retranscris par Le Monde.

Bien que la promotion des droits de l’Homme soit largement soutenue par des ONG présentes sur le terrain, ce type de traditions reste très ancré dans les mentalités d’une certaine partie de la population afghane, tel que le prouve le châtiment imposé à deux amants découverts la semaine dernière. Ces deux personnes ont échappé à la lapidation grâce à l’intervention d’un conseil d’anciens de la province de Baghlan. Ils ont néanmoins été fusillés le lendemain.

Une loi qui n’a que peu de chances de passer

Cependant, cette loi n’est encore qu’au stade du projet et ses chances de passer au Parlement semblent très compromises, tel que l’explique Sima Samar, présidente de la Commission indépendante des Droits de l’homme en Afghanistan, selon des propos retranscrits par RFI.

« Nous avons tous ces éléments conservateurs qui essayent de garder le pouvoir. Mais les forces démocratiques les en empêcheront. Cet amendement ne franchira pas le seuil du ministère et n’ira même pas devant le parlement. Bien sûr, nous sommes tous responsables et nous continuerons à promouvoir et à protéger les droits de l’homme dans ce pays », explique-t-elle avant d’ajouter : « Je suis sûre à 100% que cette loi ne passera pas ».

Des milliards dépensés pour rien ?

Malgré tout, le projet du gouvernement du président d’Hamid Karzaï laisse perplexe, notamment en raison des milliards de dollars dépensés en Afghanistan pour la promotion des droits de l’Homme depuis 12 ans.

L’organisation non-gouvernementale Human Rights Watch rappelle également que 16 milliards de dollars supplémentaires ont été promis lors de la conférence de Tokyo en 2012. Une somme d’argent dont le versement est conditionné à la promotion des droits de l’homme.

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