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Laurent Fabius dénonce «un crime contre la liberté d’informer»

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« Assassinés froidement, l’une de deux balles, l’autre de trois balles. » Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a dénoncé, à la sortie de l’Elysée, dimanche 3 novembre, un « crime odieux, abject et révoltant » au lendemain de l’annonce de la mort des deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, en reportage à Kidal, au nord du Mali. « Les assassins sont ceux que nous combattons, les groupes terroristes qui refusent la démocratie et refusent les élections », a-t-il affirmé.

« Je ne veux pas raconter d’histoires »

Sans préciser qui la France soupçonnait exactement, il a indiqué que « des instructions ont été données pour que tout soit mis en œuvre afin de retrouver les assassins. » « La sécurisation de l’ensemble de la zone et des zones voisines, s’agissant en particulier des ressortissants français, va bien sûr être accrue », a-t-il ajouté.

Au micro de RTL lundi 4 novembre, Laurent Fabius n’a pas confirmé les informations selon lesquelles dix suspects auraient été arrêtés et transférés à Gao : « Je ne veux pas raconter d’histoires, je dis les choses que j’ai vérifiées. »


Laurent Fabius : « Des opérations sont en cours… par rtl-fr  

«  Un crime contre la liberté d’informer et d’être informé »

Les deux journalistes présents à Kidal pour réaliser une interview « étaient aguerris. » « Ce n’était pas des têtes brûlées », a-t-il confirmé sur RTL ce matin. Il s’agit pour lui d’un « double crime », à la fois « contre des personnes » et « contre la liberté d’informer et d’être informé. » « Dans ces circonstances, il y a à la fois une émotion considérable, une indignation extrêmement forte, et la détermination de la France à lutter contre le terrorisme », a expliqué Laurent Fabius, visiblement ému.

En dépit  de l’intervention armée internationale lancée par la France en janvier 2013, la région malienne de Kidal, berceau de la communauté touareg et du MNLA, reste très instable, la traque contre les djihadistes étant toujours en cours. À l’approche du scrutin législatif dont le premier tour aura lieu le 24 novembre, les attentats et attaques islamistes se multiplient. 

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