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«Les biscottos d’Hollande et le fromage blanc d’Obama»

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Alors que François Hollande vient de réaffirmer, en voyage officiel en Israël, ce dimanche 17 novembre, que la France « n’admettra jamais que l’Iran puisse détenir l’arme nucléaire », l’éditorialiste Roger Cohen dans les colonnes du The New York Times vante « les biscottos d’Hollande », dont Obama devrait s’inspirer.

« Les biscottos d’Hollande »…

Il explique que « les Français ne sont plus des singes capitulards bouffeurs de fromage », et les compare désormais à de « redoutables tigres va-t-en-guerre amateurs de viande crue ». A l’inverse, indique-t-il, « les Etats-Unis sont devenus, du point de vue des français, aussi coulants qu’un camembert ».

« Du Mali à la Syrie en passant par l’Iran, la fermeté française est la règle, avec Paris désormais plus à droite que Washington », analyse-t-il. Selon lui, « ce ton très offensif en politique étrangère » de la part de la France, vient compenser « la dérive économique » que l’Hexagone connaît.

Face au dossier nucléaire iranien, Roger Cohen explique comment la France a mené, en grande partie, les discussions de Genève, perturbant l’accord qui se profilait entre les Etats-Unis et l’Iran. « Nous verrons dans les prochaines semaines si la France a eu ou non un impact sur cet accord » précise l’éditorialiste.

… « et le fromage blanc d’Obama » 

Selon Roger Cohen, le constat d’une mise en retrait de l’action américaine au Moyen-Orient est implacable. Elle traduit « la nouvelle détermination américaine à travailler en douceur donnant l’impression d’un désintérêt pour la région », explique-t-il.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait déjà déclaré à ce sujet, lors du 40e anniversaire de la création du Centre d’analyse de prévision et de stratégie (Caps), le 13 novembre dernier, que cette tendance reflétait « le lourd traumatisme des interventions en Irak et en Afghanistan » ainsi que « la tendance plutôt isolationniste de l’opinion publique américaine ».

L’éditorialiste américain demande au président Obama « d’emprunter un peu de la fermeté française afin d’obtenir un accord satisfaisant avec l’Iran ». « L’heure est [en effet] à l’inquiétude », lorsque « les bouffeurs de fromage sont à la Maison-Blanche », conclut-il, tout en finesse.

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