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« En décernant le Prix Sakharov à Malala Yousafzai, le Parlement européen reconnaît la force incroyable de cette jeune femme. Malala se bat courageusement pour que tous les enfants aient droit à l’éducation. Ce droit à l’éducation des jeunes filles est trop souvent oublié », déclarait le Président du Parlement européen, Martin Schulz, lors de l’annonce du nom de la lauréate il y a un mois.
« 250 millions de filles dans le monde ne peuvent pas aller librement à l’école », avait alors rappelé M. Schulz. « L’exemple de Malala nous rappelle notre devoir et notre responsabilité de garantir aux enfants le droit à l’éducation. Il s’agit là du meilleur investissement pour l’avenir », ajoutait-il.
Lutte contre le fanatisme et l’oppression
Mercredi 20 novembre, la jeune fille reçoit, lors d’une cérémonie à Strasbourg, le Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit, ainsi baptisé en l’honneur du dissident politique et physicien soviétique Andreï Sakharov.
Le prix, décerné chaque année depuis vingt-cinq ans par le Parlement européen, rend hommage à « des individus ou à des organisations qui ont apporté une contribution importante à la lutte pour les droits de l’homme et les libertés, en particulier le droit à la liberté d’expression ». Il récompense tous les ans des personnalités exceptionnelles qui luttent contre l’intolérance, le fanatisme et l’oppression.
« Comment les taliban osent-ils m’ôter mon droit à l’éducation ? »
Il y a un an, Malala Yousafzai, alors âgée de 15 ans, recevait une balle dans la tête tirée à bout portant par un taliban à la sortie de son école. En 2013, celle qui défend le droit à l’éducation pour les filles, est devenue une icône de la résistance face au fanatisme religieux.
En septembre 2008, elle s’était exprimée pour la première fois en public, déclarant : « comment les taliban osent-ils m’ôter mon droit à l’éducation ? ». En janvier 2009, après la fermeture de toutes les écoles de filles, mises sous contrôle des taliban, Malala a commencé à rédiger un blog pour la BBC en empruntant un pseudonyme.
Le blog, qui illustrait le combat pour l’éducation mené par Malala, a rapidement fait connaître l’identité de la jeune fille, et sa famille a reçu des menaces. En octobre 2012, alors qu’elle se trouvait dans un bus scolaire, un taliban armé lui tire une balle au cou et à la tête. Elle échappe de peu à la mort.
« Malala est reconnue sur la scène internationale comme une militante des droits de l’homme », ont déclaré les députés européens qui l’ont nominée pour sa lutte en faveur de l’éducation des filles, de la liberté et de l’autodétermination.
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