Les ménages français ne devraient pas faire de folies pour les fêtes de Noël. L’étude conduite par le cabinet Deloitte prévoit une baisse du budget de 0,9%, à 531 euros. Fidèles aux traditions, les Français épargneront l’enveloppe allouée à l’alimentation et aux enfants, au détriment des cadeaux aux adultes. Les dépenses sur cette période devraient cependant, en moyenne, être en hausse au niveau européen.
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Les ménages français prévoient de se serrer la ceinture pour Noël
Malgré la reprise annoncée par le gouvernement, les ménages français auraient décidé, selon l’enquête réalisée par le cabinet Deloitte, de revoir à la baisse leur budget pour les fêtes de Noël par rapport à l’année dernière, de 0,9%. Ils devraient dépenser en moyenne 531 euros. C’est la première fois depuis 2008 que le budget pour les fêtes de Noël baisse en France, il avait augmenté de 0,7% en 2012.
Tous les postes de dépenses n’évoluent pas de manière similaires, les Français ont par exemple réalisé un arbitrage en faveur de l’alimentation (+2%, à 175 euros) mais au détriment des cadeaux (-2,7%, à 302 euros). Les dépenses pour les enfants devraient malgré tout se maintenir, la baisse du budget cadeaux se concentrant sur ceux à destination des adultes, comme le souligne l’étude : « Ceci conduira à une hausse de 3% du budget cadeaux consacré aux enfants et cet effort sera permis par une baisse de 5% du budget consacré aux cadeaux pour les adultes ».
Les Français se montrent très peu optimismes quant à l’évolution de leur pouvoir d’achat. Et on peut aisément comprendre leurs craintes, avec le projet de loi de finances 2014 et le durcissement fiscal qui en résultera, des dépenses logement et de santé en hausse…
L’étude confirme bien cette vision des Français : « Le sentiment de baisse de pouvoir d’achat est partagé par 4 Français sur 10 et ils sont encore plus nombreux à craindre qu’il ne baisse encore en 2014 (44%). »
L’évolution du panier
Pour les cadeaux aux enfants, c’est avant tout l’utilité du cadeau et sa dimension éducative qui sont recherchées par les parents : « 55% des consommateurs français privilégieront le critère éducatif des jouets offerts pour les enfants ». Pour les adolescent, les cadeaux les plus courants restent les mêmes : jeux vidéos, livres et argents.
La situation converge dans la plupart des pays européens, où l’argent et les livres restent les cadeaux les plus demandés.
Les autres tendances : Internet et la recherche de promotions
Sans surprise, même si la majorité des cadeaux continuent d’être achetés en magasin, la part des achats effectués sur Internet s’accroît, avec une hausse de 5 points par rapport à 2012, pour atteindre 38%.
Les Français prévoient également de réaliser leurs achats plus en avance : 47% des achats devraient être effectués avant fin novembre, contre 40% l’an dernier.
Crise oblige le prix restera un critère déterminant dans l’achat des cadeaux : « 82% des Français privilégieront l’achat d’articles en promotion ». Plus des trois quarts des Français prévoient d’établir un budget précis au préalable pour mieux gérer les dépenses. L’achat impulsif devrait être encore mois important que les années précédentes.
La France se distingue de ses voisins européens
Le budget devrait croître en moyenne de 0,7% au niveau de l’Europe, pour atteindre 450 euros.
Naturellement, les pays qui s’en sortent le mieux économiquement ont les budgets qui connaissent les plus fortes hausses. Ainsi, en Allemagne, l’enveloppe allouée aux fêtes de Noël devrait croître de 6,7%. Elle devrait augmenter de 3% en Suisse.
Sans surprise également, les foyers grecs continueront de se serrer la ceinture, avec une baisse prevue de 13%, attestant du fait que nul part ailleurs en Europe, la situation de la population est si précaire. L’Italie, l’un des autres pays fortement fragilisés par la crise, devrait voir le budget pour les fêtes de Noël de ses citoyens diminuer de 2,4%.