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Note souveraine de la France: «La dégradation n’était pas justifiée»

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Alors que, pour l’opposition, la dégradation de la note de la France par l’agence de notation Standard & Poor’s, de « AA+ » à « AA », constituait un avertissement pour le gouvernement, le signe même que François Hollande se trompait de direction, les spécialistes ne sont pas nécessairement du même avis. Même s’il existe cependant un consensus autour de la situation délicate dans laquelle se trouve le pays.

La décision de Standard & Poor’s remise en question

Alors que l’économiste américain, Paul Krugman, avait dénoncé après l’annonce de S&P, une décision tenant plus « de l’idéologie que de l’analyse économique solide », l’économiste en chef au Fonds monétaire international, Olivier Blanchard, a tenu lui aussi à nuancer les difficultés de l’économie française.

Un abaissement « injustifié » pour Olivier Blanchard 

Dans un entretien au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, l’économiste français estime que Standard & Poor’s n’aurait pas dû dégrader la note de la France : « Même si la France ne s’est pas totalement remise, je ne vois aucun risque significatif que la dette française ne soit pas honorée », « Alors oui, de ce point de vue, je pense que l’abaissement n’était pas justifié ».

Pour Olivier Blanchard, « la situation de la France n’est pas rose mais pas aussi grave que la décrivent certains ». Il souligne notamment la réduction importante du déficit issu des réformes mises en place par l’exécutif.

Cette opinion était largement dominante lors de l’annonce de la décision de Standard & Poor’s, avec pour preuve, l’absence de réaction des marchés financiers.  

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