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Madrid sous les poubelles
Depuis mardi 5 novembre, les éboueurs de Madrid font grève pour dénoncer un plan social qui prévoit la suppression de 1 134 postes dans des entreprises de nettoyage en contrat avec la mairie, touchées de plein fouet par les coupes budgétaires. Les manifestants condamnent également la baisse des salaires pour les quelque 5000 postes restants, pouvant atteindre les 40% selon les syndicats.
Le centre-ville de la capitale est le plus touché par cette grève des ordures. Certains conteners n’ont pas été ramassés depuis une semaine. Les poubelles s’accumulent dans les rues, poussant les habitants à y mettre feu pour se débarrasser des odeurs nauséabondes.
«Ta poubelle à la banque»
En guise de soutien, des dizaines de militants ont appelé à laisser des sacs d’ordures devant les agences de banques, les principaux responsables de la crise économique pour les manifestants. La mobilisation passe également par le web dans le cadre de l’« Opération poubelle », sous le hashtag #TuBasuraAlBanco – « ta poubelle à la banque ». « Bankia débordé d’actifs toxiques » ironise par exemple la Plateforme des victimes d’expulsions (PAH) sur son compte Twitter.
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Une pétition en ligne
Près de 8000 personnes ont également signé une pétition en ligne sur le site change.org sur lequel figure une lettre adressée au ministre de la Défense, Pedro Morenés, ainsi qu’à la maire de la capitale espagnole Ana Botella. Derrière cette initiative Valero Rioja, qui lance sur le site : « nous mangeons des ordures et si aucune solution n’est trouvée l’armée devra être mobilisée pour nettoyer les rues de Madrid ».
Aucune perspective d’amélioration ne semble se profiler : « Je ne vois pas de solution. Madrid va se transformer en porcherie », a mis en garde Francisco Jargon, le président de l’association des entreprises de nettoyage de Madrid (Aselip).
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