Site icon La Revue Internationale

Opération Serval: une chronologie des déclarations politiques

[image:1,l]

11 janvier 2013 : La France lance l’Opération Serval. Lors d’une allocution télévisée, François Hollande confirme que des troupes françaises sont arrivées dans la journée en soutien des unités maliennes. Une opération qui « durera le temps nécessaire ».

12 janvier 2013 : A l’issue d’un conseil de défense réuni à l’Elysée, François Hollande affirme que « la France, dans cette opération, ne poursuit aucun intérêt particulier autre que la sauvegarde d’un pays ami et la lutte contre le terrorisme ».

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, déclare : « Nous agissons en soutien des forces maliennes avec pour objectif d’arrêter l’offensive des terroristes, de les empêcher de nuire et de sécuriser nos ressortissants au Mali ».

15 janvier 2013 : François Hollande est en visite à Abu Dhabi. A cette occasion, le président confirme la présence de 750 soldats français engagés au sein de l’Opération Serval et annonce que ce chiffre va « encore augmenter pour qu’ensuite, le plus rapidement possible, nous puissions céder la place aux Africains ».

Le président de la République énonce les trois objectifs de l’intervention française : « arrêter l’agression terroriste », « sécuriser Bamako » et « permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale ». Quant aux islamistes, explique-t-il, il s’agit de « les détruire », « les faire prisonniers quand c’est possible » et de « faire en sorte qu’ils ne puissent plus nuire ».

2 février 2013 : Trois semaines après le lancement de l’opération Serval  François Hollande effectue une visite de quelques heures au Mali. Le président réaffirme alors l’engagement de la France. « Le terrorisme n’a pas encore été vaincu » estime-t-il.

« Depuis le 11 janvier, nous avons déjà accompli beaucoup de travail, il n’est pas encore complètement terminé. Cela va prendre encore quelques semaines, mais notre objectif est de passer le relais. Nous n’avons pas vocation à rester », ajoute-t-il encore.

5 février 2013 : Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, annonce que les troupes françaises « devraient quitter le Mali à partir de mars (2013) ».

« L’action nécessaire au Mali comporte trois volets : militaire, politique et de développement. S’agissant du volet militaire, une première phase a été menée, très efficace, pour bloquer les groupes terroristes et reconquérir les villes. La France n’a pas vocation à rester durablement au Mali. Ce sont les Africains et les Maliens eux-mêmes qui doivent être les garants de la sécurité, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de ce pays. C’est pourquoi nous allons, progressivement, passer le relais à la Misma (la mission militaire africaine, ndlr). Nous-mêmes, nous allons continuer à agir au nord, où il reste des foyers terroristes. Je pense qu’à partir de mars, si tout se passe comme prévu, le nombre de troupes françaises devrait diminuer », explique le ministre lors d’une interview accordée au quotidien Métro.

7 mars 2013 : Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, est en visite au Mali. Il déclare alors aux journalistes présents sur place que l’Opération Serval n’est pas terminée.

« La mission n’est pas finie », affirme-t-il, rappelant l’objectif de rendre au Mali son « intégrité ». « C’est après que progressivement nous nous retirerons pour laisser la place à la mission africaine sous l’égide des Nations unies », précise-t-il.

20 mars 2013 : Durant un discours prononcé lors du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France, François Hollande déclare que l’Opération Serval arrive à son terme.

« Dans la dernière phase, où nous sommes, la quasi-totalité du territoire sera revenue à la souveraineté du Mali dans quelques jours, » déclare ainsi le président. « Notre intervention a permis d’obtenir en deux mois des résultats importants : l’offensive des groupes terroristes a été arrêtée et les villes reconquises » ajoute-t-il.

19 avril 2013 : Le retrait des troupes françaises a commencé et la communauté internationale s’inquiète de la réelle capacité des troupes africaines à poursuivre l’action commencée. « La France n’a pas pris cette décision, n’a pas fait cet engagement pour se retirer dans n’importe quelles conditions et dans n’importe quel délai », déclare le président lors d’une conférence de presse.

« Nous amorçons un retrait qui est lié à la situation même du Mali », ajoute-t-il. « Le retrait de la France sera progressif et sera fonction de la situation car nous voulons nous assurer que le terrorisme ne reviendra pas au Mali », poursuit-il.

22 avril 2013 : Le Parlement français vote le prolongement de l’Opération Serval. « Serval est une réussite dont chaque Français doit être fier », déclare le Premier ministre Jean-Marc Ayrault à cette occasion. « Le moment est venu de passer le relais à nos amis africains », ajoute-t-il.

8 mai 2013 : Dans un entretien accordé au magazine Jeune Afrique, Laurent Fabius déclare : « Nous sommes en train de gagner la guerre au Mali, il faut maintenant gagner la paix ».

26 juin 2013 : Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian tiennent une conférence de presse commune. « Nous sommes six mois plus tard », déclare le ministre des Affaires étrangères. « La sécurité est désormais assurée et le drapeau malien flotte partout […] Cela ne veut pas dire du tout que tout soit réglé et que dans l’ensemble du Sahel tout soit réglé, mais quand on compare la situation il y a six mois et la situation aujourd’hui, on pense que la France peut être fière de ce qu’elle a accompli ».

« Le président de la République nous avait confié trois missions. D’abord, enrayer la progression des groupes terroristes vers Bamako ; ensuite, restaurer la souveraineté et l’intégrité du mali ; enfin, permettre l’application des décisions de la communauté internationale pour que le Mali redevienne maître chez lui. Ces objectifs ont été atteints l’un après l’autre par nos forces en soutien de l’armée malienne et nous avons été progressivement relayés par les forces de la MISMA », ajoute le ministre de la Défense.

14 juillet 2013 : Lors de son entretien télévisé du 14 juillet à l’Élysée, François Hollande affirme que les forces françaises et africaines engagées au Mali ont remporté « une victoire pour l’Afrique » et « contre le terrorisme ». « La France va rester au Mali différemment d’aujourd’hui », indique-t-il. « Avec une présence militaire bien sûr réduite. Mais nous continuerons à accompagner ce pays. Restaurer l’Etat, améliorer la gouvernance, préserver la sécurité, mener à bien le développement. Voilà les défis communs ».

19 septembre 2013Lors d’une conférence de presse donnée aux côtés du nouveau président malien, Ibrahim Boubacar Keita à Bamako, François Hollande salue la réussite de l’opération Serval « sur le plan militaire » et « sur le plan politique ».

« Sur le plan militaire, puisque très rapidement nous avons pu repousser les terroristes puis ensuite sécuriser l’ensemble du territoire malien, sur le plan politique, puisque nous avons été capable de faire une grande coalition […] pour permettre l’élection, dans le délai qui avait été prévu, et avec un résultat incontestable, et par l’ampleur de la victoire d’Ibrahim Boubacar Keïta, et par le niveau de la participation », rappelle François Hollande, avant d’ajouter: «je ne pense pas qu’il existe de situation qui ait pu avoir ce succès en aussi peu de temps, entre le 11 janvier et le 11 août».

24 septembre 2013 : François Hollande intervient à la 68ème Assemblée générale des Nations Unies. « Au Mali, avec un mandat clair du Conseil de sécurité, les forces africaines, françaises, avec l’appui des Européens, sont intervenues à l’appel des autorités de Bamako, et ont réussi à mettre un terme à une offensive terroriste de grande envergure. Aujourd’hui les résultats sont là. Le Mali a retrouvé l’intégrité de son territoire, a assuré la sécurité de la population et a pu même organiser à la date prévue une élection présidentielle qui a été reconnue comme incontestable », déclare-t-il alors.

4 novembre 2013 : L’augmentation des attentats et actions terroristes au nord du Mali posse la France à revoir à la hausse le nombre de soldats français sur place. « Il va sans doute falloir renforcer encore (notre) présence pour pouvoir faire reculer le terrorisme. Ce n’est pas en quelques mois qu’une situation aussi inextricable que celle du terrorisme installé au nord du Mali en particulier peut se régler », déclare la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.

5 novembre 2013 : « Le calendrier de l’opération Serval ne sera pas modifié », annonce Laurent Fabius.

A la suite du meurtre de deux journalistes français, « le président de la République a décidé de renforcer par déplacement géographique notre présence du sud vers Kidal mais cela ne remet pas en cause le calendrier général de présence puis de réduction de présence de la force française ».

Quitter la version mobile