Imaginée par l’ONG Terre des Hommes pour traquer les prédateurs sexuels sur Internet, Sweetie, la fillette virtuelle des Philippines, a permis d’identifier 1000 internautes, dont onze Français.
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« Des hommes de 30 ou 50 ans, pères de famille, musiciens ou architectes ». Au total, près de 20 000 personnes ont contacté la fillette virtuelle conçue par l’ONG Terres des hommes, sur le point de payer pour qu’elle se livre à des actes sexuels par caméras interposées. Parmi les internautes, 1000 d’entre eux ont pu être identifiés, dont onze Français, a confirmé l’ONG à Francetv info, jeudi 14 novembre.
Traquer les prédateurs sexuels
C’est la branche néerlandaise de l’association qui a développé cette enfant virtuelle en 3D, dans le but de traquer et d’identifier les prédateurs sexuels présumés.
« Se mettre dans la peau d’une fillette philippine de dix ans et voir ce que certains hommes veulent de vous a été une expérience choquante pour notre équipe », a expliqué l’enquêteur en chef, soulignant au Parisien qu’il y avait des « demandes et des gestes vraiment obscènes ».
Le tourisme sexuel via caméra s’étend comme une «épidémie»
Le chiffre est effarant. Selon ONU et le FBI, près de 750 000 pédophiles peuvent être en ligne simultanément. Pour l’association Terre des Hommes, le phénomène du tourisme du sexe via webcam s’étend comme une « épidémie ».
« Les enfants touchés par ces pratiques souffrent de dépression, d’anxiété, et d’agression. Ils n’ont aucune idée de ce que sont des relations normales, ni de ce qu’est la sexualité. Si rien n’est fait à la source de ce problème, ce phénomène va encore se développer » a quant à lui expliqué Hans Guijt, un membre de l’association.
Des crimes impunis
Les victimes se comptent par dizaines de milliers. Ces crimes restent souvent impunis car les enfants ne se rendent, pour la majorité d’entre eux, jamais à la police. Seulement six hommes ont pour l’instant été condamnés.
Pour sensibiliser les médias, les autorités et l’opinion publique sur l’ampleur du phénomène, l’ONG a lancé une une pétition en ligne sur Avaaz. Objectif : pousser les gouvernements à encadrer davantage les enfants contre le tourisme sexuel virtuel.
