Selon une étude d’Empruntis, le prix moyen d’un bien immobilier atteint 220 387 euros en 2013, soit 10 000 euros de plus qu’en 2012. L’apport moyen demandé par les banques atteint lui aussi des sommets. Il semble qu’il faille être toujours plus riche pour s’offrir un bien immobilier, même si les disparités sont fortes entre la capitale et le reste de la France.
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Le montant moyen d’un bien immobilier en hausse de 10 000 euros
D’après l’étude publiée lundi par Empruntis, le prix moyen d’un bien immobilier atteint 220 387 euros en 2013. Le chiffre peut faire peur, mais correspond à la réalité préoccupante du marché de l’immobilier français. Ce montant est en augmentation de 10 000 euros par rapport à 2012. La situation est d’autant plus inquiétante que l’apport moyen des acheteurs bat également un record. Il atteint cette année 51 978 euros.
In fine, pour accéder à la propriété, les Français paient plus cher et font un apport initial en capital plus important. Autant dire que les personnes en mesure d’acquérir un bien dans de bonnes conditions, dans la zone désirée, vont se faire de plus en plus rares.
Les Français empruntaient en moyenne 160 000 euros en 2012. Cette année, le montant moyen atteint 168 406 euros.
Pour expliquer la hausse du prix moyen, Maël Bernier, responsable de la communication d’Empruntis, précise cependant : « Les prix n’ayant pas subi de mouvements importants dans un sens ou dans un autre, les acquéreurs ont profité des taux très bas pour emprunter plus et acheter plus grand ».
En soi, s’il est plus difficile d’accéder à la propriété, ce n’est pas nécessairement à cause d’une envolée des prix. Ces derniers se maintiennent à des niveaux extrêmement élevés, et dans le même temps, les banques demandent un apport initial toujours plus important.
Un acheteur moyen de plus en plus aisé
Maël Bernier, dans le communqué, confirme que, désormais, beaucoup de Français se retrouvent, de fait, dans l’incapacité d’acheter un bien immobilier : « S’il est toujours possible d’acheter un bien immobilier dans certains endroits de la France sans disposer de 50.000 euros d’apport, l’augmentation de ce chiffre, d’année en année, montre bien que les nouveaux acquéreurs sont de plus en plus aisés et que l’acquéreur moyen n’est pas, ou presque plus, monsieur ou madame tout le monde ».
L’étude dresse, par ailleurs, le portrait type de l’acquéreur en France. En moyenne, ce dernier a 37 ans et vit au sein d’un ménage disposant de 4500 euros net par mois. Il est de plus précisé que « pour la première fois », le seuil de 4000 euros net est franchi dans toutes les régions.
Maël Bernier poursuit avec ce constat lourd de sens : « Si vous n’êtes pas déjà propriétaire ou si vous n’avez pas hérité, c’est compliqué ».
De très fortes disparités entre les régions
La situation est naturellement loin d’être uniforme sur tout le territoire. Selon l’étude, si le montant de 220 000 euros, prix moyen d’un bien immobilier en 2013, permet d’acheter un 94m2 à Rennes ou à Strasbourg, il est tout juste suffisant pour s’offrir un 26 m2 à Paris.
Par conséquent, comme le montre l’étude, il est important de bien noter que c’est l’immobilier parisien qui tire le montant moyen à la hausse. Dans la capitale, il faut débourser en moyenne 302 664 euros pour acquérir un bien. Les ménages parisiens, qui accèdent à la propriété, ont aussi les revenus moyens les plus élevés, 8449 euros net par mois.
