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Réforme des rythmes scolaires: Ségolène Royal au service de la droite?

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Mercredi 13 novembre, une cinquantaine de maires de la métropole Nice Côte d’Azur aussi annoncé leur intention de boycotter la réforme à la prochaine rentrée. Une annonce que le ministre de l’Education a critiqué fermement, évoquant « la petite délinquance civique » de ces élus.

« Quand on est un élu de la République, on essaie de respecter les règles de droit »,  a déclaré Vincent Peillon dans la cour de l’Elysée. « A un moment où certains s’autorisent les injures, les sifflets, les agressions, voir des élus qui disent on ne va pas appliquer un décret, c’est curieux », a-t-il ajouté. « Il y a 36 000 maires en France, on a 50 maires qui s’essaient à une petite délinquance civique, j’espère qu’ils vont rapidement reprendre leurs esprits ».

Regroupés au sein du « Collectif contre la réforme des rythmes scolaires », ces maires ont déjà obtenu le soutien de la députée UMP des Yvelines, Valérie Pécresse. « En l’état actuel du décret je n’organiserai pas à Nice l’année prochaine la réforme des rythmes scolaires imposée par le gouvernement », a lancé Christian Estrosi, sur Twitter. « Vincent Peillon est dans un déni de réalité », a estimé, de son côté Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris, au micro de Radio Classique, ce jeudi matin. « La réforme est inefficace, contre-productive et chère. C’est une vague désorganisation ».

Ségolène Royal contre son camps

« Vincent Peillon se comporte de manière très autoritaire, en ayatollah de l’éducation nationale », a déclaré par ailleurs Jean-François Copé, au Monde. Un avis, curieusement partagé par Ségolène Royal. Interrogée sur LCI, elle a estimé mercredi que la réforme des rythmes scolaires était « trop uniforme » et qu’il aurait mieux valu « l’expérimenter avant de la généraliser ».

« C’est une forme de brutalité, l’uniformité, parce qu’on ne peut traiter de la même façon les écoles urbaines dans lesquelles il n’y a pas de problème de transports scolaires et des petites écoles rurales avec des heures fixes pour les transports scolaires », a-t-elle estimé. « Il ne faut pas uniformiser dans la France moderne d’aujourd’hui, les gens ne veulent plus être encadrés dans des normes imposées d’en haut », a-t-elle ajouté, estimant qu’ « il aurait peut-être été plus judicieux d’expérimenter cette réforme avant de la généraliser parce que ce sont des sujets très sensibles ».

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