Site icon La Revue Internationale

«Sauf les fleurs» de Nicolas Clément, une lecture très plate

a.jpga.jpg

[image:1,l]

Cet opuscule (75 pages) est le récit que le personnage principal, Marthe, fait de son enfance : « Nous étions une famille de deux enfants, plus les parents ». Ainsi, Marthe, âgée de douze ans, vit dans une ferme avec son petit frère, Léonce, sa mère et un père à la violence impétueuse. Dans ce foyer chaotique où les enfants tentent continuellement de protéger leur mère, Marthe a deux exutoires : l’amour -maternel, fraternel puis charnel – et l’école. Le récit est alors divisé en cinq parties qui relatent, chacune, une étape du parcours bien éculé de Marthe. 
 

Aucun suspens

 
En effet, l’intrigue se distingue par sa banalité. A aucun moment elle n’est mise en suspens ni ne nous surprend. De même, les personnages manquent de saillance, aucune aspérité ne vient singulariser leurs traits de caractère ou leurs actions. 
A l’inverse, si le style d’écriture, très imagé, confère une certaine dimension poétique au scénario et compense par instant sa platitude ; le récit est malheureusement émaillé de formules nébuleuses, sinon incompréhensibles, qui nuisent à la poésie de l’intrigue. 
 
De plus, les phrases courtes, caractérisant le récit, ne font que heurter et saccader le rythme de la narration sans avoir de justification apparente (cette réflexion renvoie au style durasien caractérisé par l’utilisation de phrases courtes et elliptiques qui évoquent les ruptures ou les instabilités sentimentales des personnages). 
 
Sauf les fleurs est une lecture assez plate, qui ne fait que glisser sur le lecteur ; et dont on ressort alors comme on y est entré.  
 
[image:2,s]
 
« Sauf les fleurs » de Nicolas Clément, chez Buchet-Chastel
Quitter la version mobile