En marge du lancement de la campagne du Front national pour les municipales, Jean-Marie Le Pen est revenu, au micro de France Inter, dimanche 17 novembre, sur les insultes racistes dont est victime Christiane Taubira depuis quelques semaines. Loin de les condamner, le président d’honneur du FN estime que la garde des Sceaux est « anti-française », et ne doit sa position qu’à sa couleur de peau.
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Pas de répit pour Christiane Taubira. La ministre de la Justice subit depuis plusieurs semaines des attaques racistes, allant de la une scandaleuse du journal Minute, aux dérapages successifs d’élus UMP et FN et des manifestants de la Manif pour tous. C’est au tour de Jean-Marie Le Pen de déraper. Interrogé par France Inter, dimanche 17 novembre, sur la multiplication de ces attaques racistes, le fondateur du Front National est loin de s’indigner. Bien au contraire.
Présent au meeting de sa fille, qui lançait la campagne du FN en vue des élections municipales de 2014, Jean-Marie Le Pen a en effet estimé que la garde des Sceaux est anti-française. « Elle n’a certainement pas été choisie à cause de son patriotisme, elle est anti-française. Parce qu’elle est indépendantiste, elle voulait chasser la France de la Guyane. Ce ne sont pas non plus ses talents de juriste qui l’ont fait désigner », a-t-il expliqué.
A cela, il a également ajouté, qu’elle devait sa nomination de ministre en raison de sa couleur de peau : « Je pense qu’elle a été choisie parce qu’on pensait que sa couleur pourrait lui servir de bouclier quand elle aurait à proposer des choses absolument inacceptables. Ce n’est pas la première fois que c’est fait dans la politique française ».
Dès la diffusion, ces propos n’ont pas manqué de faire réagir. Avec en tête la ministre du Logement, Cécile Duflot qui a dénoncé les « dégueulasseries » de Jean-Marie Le Pen.
Les dégueulasseries de Le Pen sur Christiane : la provocation raciste pour faire parler de lui… mais on ne s’habitue pas à l’écoeurement.
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) November 18, 2013
