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Au début du mois de novembre, le parquet allemand révélait que 1406 œuvres disparues sous le régime nazi avaient été retrouvées dans l’appartement munichois d’un octogénaire allemand.
Les autorités allemandes ont choisi de dévoiler progressivement des informations sur ce « trésor nazi », en publiant des photos et une description des oeuvres sur le site « Lostart.de ». Le 11 novembre dernier, les photos de 25 tableaux – dont des toiles de Marc Chagall et d’Henri Matisse- ont été publiées sur cette banque de données. Plus de 560 autres toiles devraient être prochainement divulguées.
Retrouver les ayants droit des oeuvres
Grâce à ce système, les autorités espèrent bien retrouver les propriétaires ou les ayants droit des œuvres dont certaines ont été spoliées aux Juifs : « Nous travaillons aussi vite que possible et de manière transparente pour déterminer d’où les œuvres d’art proviennent » ont expliqué les autorités dans un communiqué de presse, tout en précisant que le site devrait être « régulièrement actualisé ».
«Une force opérationnelle» mise en place
Les autorités ont également annoncé la mise en place d’une « force opérationnelle d’au moins six experts », placée sous la direction de la ministre adjoint de la culture, Ingeborg Berggreen-Merkel, afin de déterminer la provenance de ces chefs d’œuvres.
La semaine dernière, Rüdiger Mahlo, le représentant en Allemagne de la « Conference on Jewish Material Claims against Germany » , a indiqué sa volonté de voir son institution présente au sein de la « force opérationnelle » et que toutes les oeuvres soient visibles sur le net « si possible avant la fin de l’année », a-t-il lancé dans une interview à la télévision.
«Je ne rendrai rien volontairement»
Cornelius Gurlitt, l’octogénaire allemand qui cachait dans son appartement les centaines de tableaux a donné une interview au magazine allemand Der Spiegel , samedi 16 novembre dans laquelle il explique qu’il compte bien garder sa collection : « Je ne rendrai rien volontairement », a-t-il ainsi déclaré. Son père – un marchand d’art au passé trouble sous le régime nazi – aurait, selon lui, acquis ces œuvres en toute légalité. « J’espère que tout cela sera vite résolu et que je vais enfin récupérer mes tableaux » a-t-il également lancé.