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Un rapport d’Unicef sur l’exclusion sociale des enfants

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C’est une consultation inédite qu’a dévoilée Unicef France mardi 19 novembre, à la veille de la Journée internationale des droits de l’enfant. Le fonds des Nations unies pour l’enfance a réalisé, entre février et juillet, une étude sur l’exclusion sociale des enfants en posant 133 questions à 22 500 enfants, âgés entre 6 et 18 ans, sur les thèmes de l’éducation, de la santé, ou encore des loisirs.

Harcèlement en milieu scolaire 

Les résultats de l’enquête montrent que plus de la moitié des sondés ont déjà été victimes de harcèlement en milieu scolaire : 55% des enfants ont en effet répondu positivement  à la proposition « je peux être harcelé ou ennuyé par d’autres enfants ou jeunes » dans le milieu scolaire, et 35% avouent que des adultes leur font peur. Ils sont également 10 % à s’estimer non respectés par les adultes, et 5% à déclarer ne pas manger trois repas par jour.

Corrélation entre privation et exclusion sociale

L’étude révèle également qu’un enfant sur cinq (17%) est en situation « jugée préoccupante » d’exclusion sociale. Le rapport de 16 pages met en avant la corrélation qui existe entre privation et exclusion sociale comme l’explique Michèle Barzach, présidente de l’Unicef :  « Nous apprenons que si plus de 14,5% d’entre eux subissent une situation de grande ou d’extrême privation, leur qualité de vie se dégrade également proportionnellement à leur niveau de pauvreté ressenti ».

La «spirale négative» de l’exclusion sociale

Catherine Dolto, pédiatre, l’une des auteures du rapport, évoque même une « spirale négative dans laquelle sont entraînés les enfants et les familles défavorisés » estimant que « notre société riche, se voulant égalitaire et fraternelle, laisse de côté un grand nombre de nos concitoyens ».

Alerter les pouvoirs publics

Unicef a réalisé une série de vidéos intitulée « Ecoutons ce que les enfants ont à nous dire » pour alerter le gouvernement et l’opinion sur ces problématiques. « L’enfant et l’adolescent doivent être au centre de toutes les politiques publiques, de la façon la plus transversale possible, et la mission première de ces politiques publiques devrait être de protéger les plus vulnérables » explique l’association humanitaire.

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