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Le bras de fer est lancé : la Xbox One de Microsoft débarque ce vendredi alors que la Playstation 4 de Sony sera disponible le 29 novembre dans l’hexagone. Situation inverse à celle des Etats-Unis, où la PS4 est déjà disponible alors que la Xbox One se fait attendre. Rappelons que la console de Nintendo, la Wii U, qui, bien que moins puissante, appartient à la même génération, est déjà disponible depuis un an.
Console de jeux ou plateforme multifonctions ?
Pour les dirigeants de Microsoft, il est clair que la Xbox One n’est pas une simple console de salon, mais s’apparente davantage à une plateforme multifonctions. Sur la machine, on pourra ainsi jouer à des jeux, regarder la télévision, des vidéos (partenariat avec le site de vidéos en streaming Netflix aux Etats-Unis, et avec des chaines de télévision en France), écouter de la musique, passer des appels vidéo (grâce à Skype, propriété de Microsoft). L’objectif du géant américain est clair : séduire un public le plus large possible afin que les ventes ne reposent pas uniquement sur les achats des joueurs confirmés.
A la différence de Sony, Microsoft inclut automatiquement avec sa console un capteur de mouvement (Kinect). Il sera possible grâce à celui-ci de naviguer dans l’interface sans avoir à toucher au gamepad, ce qui est bien sûr particulièrement apprécié par les personnes les moins intéressées par l’aspect jeux vidéo. Le inconditionnels de la manette peuvent cependant se rassurer, il leur sera toujours possible se déplacer dans les menus de façon traditionnelle.
Pour améliorer encore davantage l’expérience, un système de commande vocale a également été imaginé pour permettre aux joueurs par exemple de déclencher une action par un simple « allez sur internet » ou « lancez le jeu ».
Il faut dire que Microsoft est particulièrement attendu pour la précision de son capteur Kinect, qui représente l’élément explicatif essentiel de la différence de prix de 100 euros avec la machine de Sony.
Même si l’accent est mis sur le caractère « tout en un » de la console, les dirigeants de Microsoft soulignent malgré tout que les « gamers » restent au centre de la problématique, avec par exemple, un catalogue de jeux au lancement jugé meilleur que celui de la rivale japonaise.
Un enjeu de taille : la suprématie sur un marché colossal
L’enjeu est de taille : le leadership sur un marché pesant en 2013, 44 milliards de dollars, selon la société d’analyse Gartner. En 2014, la valeur du marché des consoles pourrait même passer à 49 milliards de dollars.
Cette « ouverture » à un plus grand public visera à faire encore mieux que le modèle précédent, la Xbox 360, qui s’était vendue depuis 2006, d’après Microsoft, à 76 millions d’exemplaires dans le monde (trois fois plus que la première Xbox, commercialisée en 2001). Il s’agira également cette fois de dépasser Sony, qui reste en tête avec sa PS3 (80 millions d’exemplaires).