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Les policières de la ville d’Edmonton, au Canada, pourront désormais porter le hijab, ou foulard islamique, dans le cadre de leur fonction. Pas n’importe quel foulard cependant. En effet, un foulard assorti à leur uniforme et spécialement conçu pour ces femmes a été dévoilé par la police.
Favoriser le recrutement des musulmanes
Alors que la question du port du voile islamique agite le débat politique dans le pays, la police d’Edmonton semble vouloir faire un pas vers la communauté féminine musulmane avec un objectif bien précis en tête.
Selon des propos de Scott McKeen, conseiller municipal de la ville, rapportés par le quotidien local Metro Edmonton, c’est une « manière de dire à […] la communauté musulmane d’Edmonton ‘non, vous n’avez pas à être isolés, vous être une partie de nous’ ». C’est également une tentative d’attirer cette catégorie de la population vers les métiers offerts par les services de police.
C’est donc en signe d’ouverture vers cette communauté qui représente 43 600 personnes sur une population de 795 600 âmes, soit une des communautés musulmanes les plus importantes du pays, que la police a fait ce geste.
Le Québec propose sa propre vision de la laïcité, « à la française »
[image:2,s]Cette initiative n’est pas inédite au Canada. En effet, depuis 2011, les policières musulmanes de Toronto sont elles aussi autorisées à porter leur foulard dans le cadre de leurs fonctions. Une première qui pourrait bien être reproduite puisqu’une campagne de communication œuvre aujourd’hui pour que les femmes musulmanes travaillant dans le milieu hospitalier puissent, elles aussi, être autorisées à porter leur foulard.
Cependant, ces mesures ne devraient pas être adoptées par tous les Etats du pays, certains étant réfractaires à cette vision de la laïcité. Au contraire, le Québec, dirigé par le Parti Québécois, a récemment proposé un projet de loi visant à interdire le port de tous les signes religieux, hijab, turban ou autre kippa dans les établissements publics.