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Avec les manifestations, la promesse d’un «Printemps italien»?

L’Italie est en feu. Des milliers de travailleurs et d’étudiants, venus des quatre coins du pays, défilent à Turin, Milan et Rome pour dire « Non » aux choix politiques du gouvernement, « Non » à la corruption des élites, « Non » aux impôts toujours plus lourds.

La crise frappe durement l’Italie

En arrière-plan, une dure réalité : le chômage, la hausse du coût de la vie, les salaires trop faibles, et un système éducatif et des services de santé comparables à ceux de certains pays du Tiers-monde.

Et puis, aussi, autre chose, le fossé croissant et toujours plus insupportable entre les classes privilégiées, hommes politiques ou patrons de grandes entreprises, et le peuple ordinaire.

Des Italiens apathiques

Sommes-nous à l’aube d’un « printemps italien » ? « Una primavera italiana » comme il y en a eu à travers le monde arabe ou en Afrique…

On peut douter de la capacité des Italiens à démontrer autant de détermination et de force qu’il en a fallu sur l’autre rive de la Méditerranée.

Les Italiens n’ont pas l’habitude de lutter. Ils sont nés pour être soumis. Et nous attendons de voir de quoi ils sont capables, aujourd’hui, après 20 ans de vol manifeste, dans leurs poches comme sur leurs comptes en banque. Avec quelle force, quelle puissance comptent-ils faire entendre leurs voix ?

Les tentations démagogiques

Le problème est que, désormais, les partis politiques connaissent de nombreuses divisions internes.

Aujourd’hui, Silvio Berlusconi – plus d’une fois condamné pour corruption ou pour abus sexuel de mineures – veut rencontrer les manifestants. Au même moment, son ancien dauphin, Angelino Alfano – désormais son pire ennemi – promet de faire arrêter les manifestants qui sortiront du cadre pacifique de la mobilisation.

Démagogie ? FATE vobis…

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