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Budget: les parlementaires américains ont retenu la leçon

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Le blocage budgétaire du mois d’octobre, qui a paralysé partiellement les administrations américaines pendant plus de deux semaines, a envoyé un signal désastreux au reste du monde. Alors qu’il semblait logique de penser que l’impératif de stabilité économique ne pouvait écarter les parlementaires de la raison, la preuve a été apportée que ce n’était pas le cas.

Visiblement enfin conscients des devoirs qui sont les leurs, les parlementaires américains viennent de voter le projet de budget pour 2014 et 2015, repoussant ainsi le menace de shutdown jusqu’en décembre 2015.

Etape cruciale franchie au Sénat

Une étape cruciale pour le budget américain a été franchie mercredi 18 décembre. En adoptant le projet de budget pour les deux prochaines années, le Sénat a effet imité la Chambre des représentants, qui avait manifesté son accord la semaine dernière.

Pour rappel, la Chambre des représentants est dominée par les républicains alors que la chambre haute du Congrès, le Sénat, est majoritairement démocrate.

Le texte, qui fixe les dépenses pour 2014 et 2015, a été approuvé par l’ensemble des sénateurs démocrates mais reçu un accueil beaucoup plus contrasté par les républicains, seuls neuf sénateurs de l’opposition ayant voté pour. Mitch McConnell, chef des républicains du Sénat, a notamment manifesté son désaccord avec le document, qui prévoit une hausse du budget par rapport à l’année précédente. Le projet doit encore être promulgué par le président Barack Obama.

Un budget en légère augmentation, du fait de l’annulation des coupes automatiques

Le projet adopté par les parlementaire à fait l’objet de dures négociations ces dernières semaines. Le compromis trouvé annule notamment les 63 milliards de dollars de coupes budgétaires automatiques sur deux ans, qui devaient intervenir au 1er janvier 2014. De ce fait, et après deux années de baisse historique, le budget repart à la hausse en 2014. Autre point important, les dépenses militaires connaîtront finalement une légère augmentation alors qu’une baisse devait initialement leur être appliquée. A noter également que si l’imposition ne sera pas alourdie, plusieurs hausses de taxes ont été concédées par les républicains.

Ce compromis trouvé entre les deux camps envoie un message fort de stabilité, signal nécessaire pour que le pays retrouve une crédibilité sévèrement affaiblie par l’épisode du mois d’octobre.

Pour autant, il est à signaler qu’un problème d’une toute autre ampleur doit encore être réglé. Démocrates et républicains sont en effet dans l’obligation de se mettre d’accord sur le relèvement du plafond de la dette avant février 2014, au risque, sinon, de conduire les Etats-Unis au défaut de paiement. 

 

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