Si l’homme est quasiment assuré de ne jamais se faire manger, il ne règne toutefois pas sur la chaîne alimentaire. En effet, selon une étude scientifique, dans cette hiérarchie naturelle, l’homme serait même comparable à l’anchois ou au cochon.
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Il est coutume de penser que l’homme trône tout en haut de la pyramide de la chaîne alimentaire. Préjugé, estiment pourtant des chercheurs de l’équipe Ifremer/Institut de recherche pour le développement/Agrocampus-Ouest qui viennent de faire un constat surprenant.
Comme un anchois ou un cochon
En effet, pour la première fois, ces scientifiques ont tenté de calculer le « niveau trophique » de l’homme. Ce niveau correspond en fait à la position de l’homme dans la chaîne alimentaire.
Conclusion de cette étude, si l’homme n’a pas à craindre d’être mangé par une autre espèce vivant, il n’est néanmoins pas un superprédateur, tels que ceux que peut héberger la planète. En fait, sa position dans la chaîne alimentaire pourrait même être comparée à celle de l’anchois ou du cochon.<!–jolstore–>
Le « niveau trophique » d’une espèce se calcule à partir du nombre d’intermédiaires qui séparent les producteurs primaires, à savoir les végétaux qui sont au premier niveau des êtres étudiés.
Les herbivores se nourrissent des producteurs de matière organique tandis que les carnivores se nourrissent d’herbivores etc. C’est ainsi que grâce aux données de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, ces scientifiques ont défini le niveau trophique de l’homme à 2.2, contre 5.5, par exemple, pour l’ours polaire ou l’orque.
Les Islandais, en haut de la chaîne alimentaire humaine
Ces chercheurs ont également découvert qu’en termes de position dans la chaîne alimentaire, tous les hommes n’étaient pas égaux. Tout dépend en fait de leurs habitudes alimentaires.
Les habitants du Burundi, en raison de leur alimentation à base de végétaux, ont un niveau trophique de 2.04 tandis que les Islandais, grands consommateurs de poissons, obtiennent le score le plus élevé, 2.54.
Les scientifiques ont également constaté que le niveau trophique de l’homme avait augmenté de 3% ces dernières années. « Cette augmentation montre que l’alimentation de l’homme a un impact plus important sur son écosystème », indiquent les chercheurs dans leurs conclusions.