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De Munich à Atlanta: quand le terrorisme gâche la fête des JO

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31 morts et plusieurs dizaines de blessés. Le bilan des deux attentats qu’a subis la ville de Volgograd ces dimanche et lundi est lourd. Si la ville est éloignée de 700 km du site olympique de Sotchi, la tension liée à l’événement sportif est à son comble. Ces attaques terroristes viennent confirmer les menaces lancées par le chef de la rébellion islamiste sévissant dans le Caucase russe, Dokou Oumarov.

Munich et Atlanta, des Jeux dangereux

Néanmoins, les JO de Sotchi ne sont pas le premier événement sportif à faire face à de telles menaces.

A Munich, en Allemagne, les Jeux Olympiques furent le théâtre de l’affrontement pluri-décennal entre Israël et la Palestine. Le 5 septembre 1972, 11 membres de la délégation israélienne (et un policier ouest-allemand) sont exécutés par un commando. La milice armée palestinienne Septembre Noir les avait pris en otage le matin-même, exigeant la libération de 234 prisonniers palestiniens détenus en Israël.

En 1996, la ville américaine d’Atlanta est également endeuillée durant les Jeux Olympiques qu’elle accueille. Une bombe explose le 17 juillet au cœur du village olympique, dans le Parc du Centenaire. L’attentat – qui fait deux morts et plus de 110 blessés – est l’œuvre d’un extrémiste déséquilibré, arrêté six ans plus tard.

Quand la fête tourne au carnage

D’autres événements sportifs de grande ampleur ont été touchés par des attentats. On se souvient qu’en 2010, le bus transportant l’équipe nationale de football togolaise avait été attaqué par des miliciens angolais. Deux morts et plusieurs blessés furent à déplorer, alors que l’équipe du Togo se rendait à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).

Plus récemment, comment oublier l’explosion des bombes lors du marathon de Boston, qui ont tué 3 personnes et en ont blessé plus d’une centaine ? Commis par deux frères tchétchènes, Djokhar et Tamerlan Tsarnaïev, ils constituent la dernière atteinte grave à un événement sportif à ce jour.

A 40 jours des Jeux Olympiques de Sotchi, la réminiscence de ces tragédies doit donner des maux de tête à Vladimir Poutine, qui assure prendre très au sérieux les menaces proférées par Dokou Oumarov. En effet, si les drames des derniers jours alertent l’opinion publique, le Président russe ne les a pas attendus pour mettre en place un dispositif de sécurité maximal – et très strict – à Sotchi.

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