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Élections municipales: le Parti pirate français à l’abordage

05.12.2013 par La Rédaction

A cinq mois des municipales, le Parti pirate français, peu connu encore du grand public, souhaite implanter ses idées au niveau local. Moraliser la vie politique, rendre l’accès aux données publiques libre… Thomas Watanabe-Vermorel, porte-parole du Parti pirate et candidat aux élections municipales du Xe arrondissement de Paris, explique le programme et la stratégie que le Parti pirate compte adopter.

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JOL Press : Comptez-vous présenter des têtes des listes candidats lors des prochaines élections municipales ?
 

Thomas Watanabe-Vermorel : Oui nous comptons présenter un certain nombre de listes en France. Pour le moment, elles se concentrent essentiellement en Bretagne et sur Paris. Nous sommes en train d’en négocier d’autres dans toute la France. Quant à savoir si nous avons un objectif, si nous réussissons à en présenter une bonne dizaine, nous serons heureux.

JOL Press : Avec quel projet ?

Thomas Watanabe-Vermorel : Nous sommes très attachés au principe de subsidiarité en politique, c’est-à-dire que nous voulons que les problèmes soient résolus par des solutions les plus locales possibles. Si nos propositions s’adapteront selon les différentes circonscriptions dans lesquelles nous nous présenterons, elles resteront des variations des grands thèmes que nous défendons. A commencer par l’installation d’une réelle démocratie participative, plus directe. Nous souhaitons que le citoyen soit consulté et qu’il ait du pouvoir tout au long du mandat, et non pas uniquement à échéance.

En ce qui concerne les nouvelles technologies, nous défendons le libre accès aux données publiques, appelé aussi l’open data. D’une part, cela ira dans le sens de la moralisation de la vie politique, et d’autre part, l’open data créera de nouveaux emplois. Cela permettrait de favoriser l’inventivité et la création des entreprises.

Troisièmement, notre action se basera sur la lutte contre le fichage et les systèmes de vidéosurveillance.

JOL Press : Ne pensez-vous pas que pour attirer un électorat plus large, il faudrait, comme l’a fait le Parti pirate allemand, que vous vous positionnez également sur des questions plus larges, comme celles du chômage ou de l’insécurité ?
 

Thomas Watanabe-Vermorel : Fondé en 2011, notre parti n’est pas très ancien. Il peut donc voir sa trajectoire évoluer. Sans détenir toutes les réponses, nous avons d’abord vocation à poser les bonnes questions.

Aujourd’hui, nous souhaitons effectivement élargir le champ de notre action à des thématiques plus générales. Tout en restant dans l’esprit du parti pirate. En ce qui concerne la sécurité, nous souhaitons par exemple réorienter les budgets. Plutôt que de financer des caméras de surveillance par centaine – qui créent un faux sentiment de sécurité, qui coutent extrêmement chères, et qui portent atteinte à notre vie privée – nous privilégierons la présence humaine. Pas forcément policière à ce propos. Nous sommes plutôt favorables à la formation d’une unité de gardiens de la paix, plutôt que celle des forces de l’ordre.

Par ailleurs, pour ce qui est de l’emploi, nous misons sur l’open data comme je l’ai déjà dit. Par ailleurs, nous avons une lecture sur les filières courtes ainsi que sur la répartition et le partage du travail.

JOL Press : Quel est le profil-type de vos candidats ?

Thomas Watanabe-Vermorel : Le temps est passé où le parti était exclusivement composé d’informaticiens geeks, comme lors des dernières élections législatives. Nous avons  des membres de tout âge, d’horizons extrêmement divers, intéressés par le parti pirate pour là encore différentes raisons. Nous ne pouvons cependant nier le manque de femmes.

Si nous comptons une majorité relative de sympathisants des Verts dans nos rangs, les militants pirates peuvent venir de gauche comme de droite. Par ailleurs, nous n’accueillons pas seulement des déçus des autres partis traditionnels. Nos revendications ne sont pas forcément incompatibles avec celles d’autres partis N’étant pas sectaire, le Parti pirate accepte donc que ses membres soient doublement encartés à la condition qu’ils le mentionnent.

Concernant notre manque de professionnalisme, nous sommes loin de nous en cacher. Au contraire. Nous revendiquons justement notre « amateurisme éclairé » ainsi qu’un style frais et dynamique.

JOL Press : Envisagez-vous de vous allier à d’autres partis lors des élections municipales ?

Thomas Watanabe-Vermorel : Nous posons de telles exigences que cela risque d’être difficile. Après bien sur qu’il existe des idées communes, notamment avec le parti Europe Ecologie Les Verts.

Notre objectif est, à terme, de peser dans les décisions politiques. Pour cela, nous suivons le jeu de la de la démocratie en nous présentant aux élections, et nous acceptons les règles du système institutionnel de la Ve République qui ne nous sont clairement pas favorables.

A l’heure actuelle, il peut y avoir des pirates inscrits sur d’autres listes. Concernant des possibles alliances avec d’autres partis politiques, nous sommes en train de rédiger à cet effet une charte. Elle posera les conditions pour lesquelles nous pourrons envisager des alliances.

JOL PRESS : Misez-vous sur les élections européennes, comme les Verts ont pu le faire dans le passé, pour exposer médiatiquement votre parti et votre projet ?
 

Thomas Watanabe-Vermorel : Les élections européennes sont clairement une opportunité à saisir pour les petits partis comme le notre, le scrutin étant la proportionnelle. Néanmoins, nous devons là encore nous confronter à autre ticket d’entrée que nous n’avons pas. Celui de l’argent. Ne serait-ce que pour distribuer la quantité nécessaire de bulletins de vote dans tous les bureaux, 100 000 euros sont à débourser pour chaque circonscription. La condition pour être remboursé étant d’atteindre au moins 3 % des suffrages.

Une autre échéance électorale est également importante pour nous: les élections consulaires qui élisent les conseillers consulaires chargés de formuler des avis concernant les Français à l’étranger. Nous allons faire en sorte que ces nouveaux élus, qui n’ont par ailleurs pas de pouvoir mais seulement un rôle consultatif, s’engagent dans la bonne direction de gouvernance.

JOL Press : Pour justement outrepasser ces barrières institutionnelles et financières essayez-vous de faire entendre vos idées chez les partis politiques plus traditionnels ?

Thomas Watanabe-Vermorel : Nous cherchons bien sur à nous manifester auprès des grosses structures. Mais ces dernières nous ignorent superbement. Cela ne veut pas dire que certains n’essayent pas de récupérer notre mouvement à leur bénéfice.  se manifeste auprès des grosses structures. Elles nous ignorent superbement néanmoins.

Nous avons été approchés à plusieurs occasions par diverses partis. Mais de la mauvaise manière. Beaucoup ouvrent le dialogue avec nous, non pas pour envisager une collaboration démocratique, mais pour essayer de récuper notre mouvement pour leur bénéfice.

Propos recueillis par Carole Sauvage pour Jol Press

La Rédaction


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