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Le Comité intergouvernemental du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, réuni à Bakou (Azerbaïdjan) du 2 au 7 décembre, a ajouté mercredi sur sa liste une vingtaine de nouvelles pratiques ou expressions culturelles proposés par les États membres de la Convention.
« Le patrimoine immatériel englobe à la fois les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, les rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ou encore les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel », explique le Comité sur son site.
Les traditions culinaires du Japon entrent au patrimoine mondial
Ainsi, les traditions culinaires japonaises – le washoku – viennent de faire leur entrée au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.
« Le washoku est un ensemble très riche de savoir-faire, de connaissances et de traditions liés à la préparation et à la consommation d’aliments, et au respect des ressources naturelles, observé typiquement lors des fêtes du Nouvel An », précise l’Unesco dans un communiqué. C’est la deuxième fois qu’une cuisine nationale reçoit cette distinction, après la cuisine française en 2010.
Processions catholiques, hospitalité méditerranéenne et pêche à la crevette
Parmi les nouvelles entrées au patrimoine mondial figurent d’autres pratiques culturelles insolites ou méconnues, comme les « processions de structures géantes portées sur les épaules » en Italie ou les « ostensions septennales limousines » en France – cérémonies et processions organisées tous les sept ans dans le Limousin pour vénérer des reliques de saints.
En Géorgie, la « vinification en kvevri » – une technique de fermentation dans un récipient d’argile en forme d’œuf – est également entrée au patrimoine de l’Unesco, tout comme la « diète méditerranéenne », qui implique un ensemble de savoir-faire, de connaissances et de traditions concernant les cultures, les récoltes, la pêche, l’élevage, la cueillette et surtout la façon de manger les aliments et de partager la table, et qui « met l’accent sur les valeurs de l’hospitalité, du bon voisinage, du dialogue interculturel et de la créativité », souligne le Comité.
En Belgique, la « pêche aux crevettes à cheval » à Oostduinkerke fait également son entrée dans la liste du patrimoine culturel immatériel. Deux fois par semaine sauf en hiver, douze familles de la ville réunissent leurs chevaux qui s’enfoncent dans l’eau jusqu’au poitrail en tirant des filets qui permettent de récolter les crevettes.
Le selfie
Et si le Comité décidait d’inscrire, aux côtés de ces pratiques respectées, d’autres expressions culturelles un peu plus « 2.0 » et internationales, en passe de devenir de véritables phénomènes de société ?
On pourrait proposer le « selfie », tendance qui consiste à se prendre en photo avec son téléphone portable et à poster ensuite le cliché sur les réseaux sociaux, élu « mot de l’année 2013 » par les Dictionnaires d’Oxford.
Selon ces ouvrages de référence, l’usage du mot « selfie » – utilisé pour la première fois sur un forum de discussion en ligne australien en 2002 – aurait même augmenté de 17 000% sur Internet depuis l’année dernière. Du pape François aux filles de Barack et Michelle Obama, de Justin Bieber à Nadine Morano, ils ont tous testé au moins une fois cette forme d’autoportrait 2.0.
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Le twerk
Rendu célèbre par la performance de la chanteuse Miley Cyrus en août dernier sur la scène des MTV Video Music Awards, désormais cultissime, le « twerk » est devenu une véritable tendance internationale.
Cette danse suggestive, qui mime l’acte sexuel en secouant les fesses, est maintenant reprise dans des salles de sports londoniennes qui proposent des cours baptisés « Twerk It Out».
Le cronut
Côté France, s’il y a une nouveauté culinaire qui mériterait de rentrer au patrimoine mondial de l’Unesco, c’est bien le « cronut », cette invention du chef pâtissier français Dominique Ansel.
Ce croissant en forme de donut, fourré à la crème vanille et roulé dans du sucre d’érable, provoque l’hystérie outre-Atlantique. Des centaines d’Américains sont même prêts à faire la queue pendant des heures pour acheter ces pâtisseries qui s’écoulent comme des petits pains.
Le cronut fait d’ailleurs partie des mots les plus recherchés sur Internet aux Etats-Unis en 2013, selon une étude révélée mercredi par les moteurs de recherche Yahoo! et Bing.
Le « Allo » de Nabilla
Autre « fierté » nationale : le fameux « Allo, non mais allo quoi » de l’ex-candidate des « Anges de la téléréalité », Nabilla, est – malheureusement ? – devenu une expression culte, reprise à la machine à café et dans les cours de récré aux quatre coins de l’Hexagone.
La phrase est même devenue une marque déposée, protégée par l’Institut national de la propriété industrielle, qui a déposé plusieurs versions déclinées de la phrase. Ce qui n’a pas empêché de nombreux publicitaires de reprendre de façon détournée l’expression pour surfer sur le buzz.