Lors d’un discours à La Paz, jeudi 26 décembre, le président bolivien Evo Morales a qualifié le taux croissance de 6,5% pour l’année 2013 de «record » dans l’histoire du pays.
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Evo Morales l’avait annoncé. Le président bolivien a confirmé un « record historique » de la croissance pour l’année 2013. « Nous terminons l’année avec une croissance de 6,5%, ce qui est un record depuis que nous sommes au pouvoir », s’est réjoui le chef d’Etat lors d’un discours à La Paz, jeudi 26 décembre, alors qu’il promulguait la loi sur l’Entreprise publique. Le président socialiste élu en 2006 a également tenu à précisé que ce chiffre était beaucoup plus élevé « que le taux observé pendant la période neo-libérale ».
Une bonne nouvelle pour le gouvernement bolivien qui tablait, d’après ses premières prévisions, la croissance économique à 5,5 % pour l’année 2013. Les chiffres avaient ensuite été revus à la hausse au mois d’octobre
«Changer l’image de la Bolivie»
Depuis qu’il est au pouvoir, Evo Morales a fait des nationalisations des entreprises son cheval de bataille: un pilier fondamental du fort taux de croissance de 2013 selon lui. Il a d’ailleurs annoncé que l’investissement public dépasserait les six milliards de dollars en 2014: « Durant ces huit années de gouvernement, nous avons démontré que l’Etat est capable de gérer ses entreprises. C’est ce qui a conduit à ces résultats » a-t-il expliqué dans son discours, comme le rapporte RFI.
« Nous avons atteint aujourd’hui 35 % de participation de l’Etat dans l’économie nationale. C’est ce qui a permis de changer l’image de la Bolivie dans le domaine économique et financier. Le fait d’avoir dans le passé tout laissé entre les mains du secteur privé nous a fait hériter d’un peuple mendiant et d’un Etat mendiant et dépendant des organismes internationaux » a-t-il encore expliqué.
Une croissance boostée par la consommation des ménages
Le gouvernement attribue cette hausse de l’activité économique bolivienne à l’augmentation de la consommation des ménages mais également aux cours historiquement élevés du gaz.
« La crise que traversent actuellement nos pays voisins ne se sent pas en Bolivie parce que, depuis 2006 nous appliquons un modèle pour modifier la logique de croissance. Celui-ci est basé sur l’utilisation des ressources naturelles, de la distribution des revenus entre les Boliviens et le pouvoir d’achat des citoyens » a expliqué au quotidien espagnol El Pais le ministre bolivien de l’Economie et des finances publiques, Luis Arce Catacora, en août dernier.
Prévisions 2014
Dans un récent rapport, la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) prédit un ralentissement de l’économie bolivienne en 2014 avec une croissance de 5,5%, soit un point en moins que l’année qui vient de s’écouler.
