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Fin novembre, on apprenait, dans un sondage publié en novembre par l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), que 42% des Français n’excluaient pas de voter pour une liste soutenue par le Front national aux élections municipales si l’occasion se présentait dans leur ville. Réalisée en ligne les 13 et 14 novembre auprès d’un échantillon représentatif de 1003 personnes, par l’institut Polling Vox, cette étude révélait que 18% des Français affirmaient qu’ils pourraient voter « certainement » pour une liste soutenue par le Front national dans leur ville, 24% « peut-être ».
Mais au-delà de ces sondages qui se sont multipliés et que les observateurs ont abondement commenté, des élections ont confirmé le phénomène.
Législatives partielles dans la 2e circonscription de l’Oise
Le 24 mars dernier, le candidat UMP Jean-François Mancel remportait la législative partielle dans la 2e circonscription de l’Oise avec 51,41% des voix, contre 48,59% pour la candidate FN Florence Italiani. Au 1er tour, la candidate du Parti socialiste, Sylvie Houssin, avait été éliminée. Dans un communiqué, Steeve Briois, secrétaire général du parti de Marine le Pen, avait alors écrit : « Le PS dévisse de manière spectaculaire, ne laissant aucun doute sur le rejet que le gouvernement et sa majorité suscitent après à peine 10 mois d’exercice du pouvoir ».
Pour Marine Le Pen ce « résultat historique » devait « être analysé comme une extraordinaire accélération de la dynamique du Front national et un magnifique signal d’espérance ».
Législatives partielles à Villeneuve-sur-Lot
Le candidat UMP, Jean-Louis Costes, remportait, à son tour, dimanche 23 juin, le duel qui l’opposait au candidat du Front national, Etienne Bousquet-Cassagne, lors de l’élection législative partielle de Villeneuve-sur-Lot. Le Premier secrétaire du PS, Harlem Désir, dont le candidat Bernard Barral avait été éliminé dès le premier tour, avait alors appelé les électeurs à faire « barrage au candidat du Front national » au second tour.
Mais, le soir du second tour, la présidente du Front national avait jugé que le « principal enseignement » de cette législative partielle était que « le soi-disant front républicain était mort ». Soulignant la « progression spectaculaire entre les deux tours » du candidat de son parti qui avait gagné 7095 voix entre les deux tours, Marine Le Pen avait estimé que cela montrait que « l’UMPS n’arrivait plus à mobiliser son électorat pour empêcher le Front national de gagner des suffrages ».
Cantonales partielles de Brignoles
Le candidat du Front national, Laurent Lopez, remportait, dimanche 13 octobre, l’élection cantonale partielle de Brignoles dans le Var avec 53,91 % des voix, face à son adversaire UMP Catherine Delzers. Eliminée dès le premier tour, la gauche avait lancé un appel au « front républicain » pour « faire barrage » au candidat FN arrivé en tête le 6 octobre. Et dans un sondage, paru le 14 décembre dans Nice-Matin, le Front national arrive nettement en tête au premier tour des municipales de Brignoles.
Face à ces succès électoraux, le Front national ambitionne déjà de remporter une dizaine de villes lors des municipales : Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), Saint-Gilles, Beaucaire (Gard), Fréjus, Brignoles (Var), Tarascon, Marseille 7 (Bouches-du-Rhône), Carpentras, Sorgues (Vaucluse) et Béziers (Hérault).