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Handicap invisible : un risque d’exclusion

Des dispositifs d’insertion ou d’indemnisation existent. La loi impose aux entreprises et aux services publics qui comptent plus de vingt salariés d’employer au minimum 6% de travailleurs handicapés, sous peine d’amende; 200000 personnes bénéficient ainsi de «l’obligation d’emploi». Certaines entreprises, plutôt que de verser une amende, préfèrent intégrer le handicap dans leur stratégie de ressources humaines. En fonction de leur degré d’invalidité, les personnes handicapées peuvent prétendre à la prestation de compensation du handicap (PCH) ou à l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Cependant, la gestion décentralisée des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), couplée à une hausse continue des demandes, est à l’origine de graves dysfonctionnements.

Le Comité interministériel du handicap (CIH) s’est réuni pour la première fois le 25septembre dernier sous l’autorité du Premier ministre. Une nouvelle feuille de route a été établie. Parmi les pistes d’amélioration qui ont été évoquées, figurent le développement de la dématérialisation, l’allègement de la charge de travail des MDPH ou la mise au point d’une nouvelle gouvernance territoriale. La Conférence nationale du handicap, prévue en 2014, sera l’occasion d’effectuer un bilan d’étape. En attendant, chacun doit se convaincre que la «différence» est compatible avec la «compétence» et que, loin de constituer une charge, le handicap se révèle souvent un formidable ferment d’unité.

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