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Introduire les hamburgers en Afrique, une difficile mission…

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Le continent africain est le dernier à être encore relativement vierge grandes chaînes mondiales de fast food. Et ce n’est pourtant pas faute d’essayer. Les enseignes s’acharnent à tenter l’expérience et doivent pour cela être très imaginatifs.

Choc culturel

Le hamburger, par exemple, est bien loin de la culture africaine. C’est donc avec prudence que les grandes marques ont fait leurs premiers pas en Afrique. Pourtant, s’il est un continent porteur, c’est bien celui-là. En plein développement, les enseignes ont conscience de la nécessité de s’implanter rapidement, et efficacement.

« L’Afrique est le dernier continent », note ainsi Geoff Spear, vice-président du développement international de CKE Restaurant dans des propos retranscrits par le Wall Street Journal. « Si nous ne commençons pas aujourd’hui, ça n’arrivera jamais ».

Le choc culturel n’est pas la principale embûche que rencontrent les marques dans les différents pays africains où elles tentent de s’installer. Celui-ci semble bel et bien résider dans des contraintes d’approvisionnement et de production.

Des prix trois fois plus chers qu’aux Etats-Unis

En effet, pour les restaurants proposant des hamburgers à leurs clients, il est difficile aujourd’hui de suffisamment s’approvisionner en viande pour satisfaire la demande. Ce manque de matière première conduit inéluctablement à une hausse des prix, faisant d’un simple hamburger un produit haute gamme.

D’autre part, les cheptels africains sont bien éloignés des élevages européens. La qualité n’est pas la même et surtout, comme au Nigéria, les bovins sont beaucoup trop maigres pour fournir assez de matière première.

C’est face à ce constat qu’une entreprise d’agroalimentaire a entamé, il y a quelques années, des recherches afin de créer une nouvelle espèce.

Or pour le moment, les enseignes doivent travailler avec ce qu’elles ont et au bout du compte, c’est le prix du produit proposé qui pâtit de ces difficultés de production. Comme l’indique le Wall Street Journal, un hamburger vendu 5,49 dollars aux Etats-Unis sera proposé 14 dollars au Nigeria.

> Lu sur le Wall Street Journal

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