• À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
La Revue Internationale
  • UNION EUROPÉENNE
  • RUSSIE
  • AMÉRIQUES
  • ASIE
  • AFRIQUE
  • MOYEN-ORIENT
  • LE MONDE DE DEMAIN
Actualités

Israël: d’origine éthiopienne, son don de sang est refusé

15.12.2013 par La Rédaction

À l’occasion d’une opération de don du sang au sein même du Parlement israélien, une députée juive d’origine éthiopienne a été interdite de donner le sien. La Magen David Adom – l’équivalent de la Croix Rouge israélienne – qui organisait l’opération lui a expliqué qu’elle ne pouvait pas accepter « le sang spécial d’origine juive éthiopienne », susceptible de propager des maladies comme le sida.

[image:1,l]

L’affaire a fait scandale. Lors d’une opération de don du sang organisée par l’organisation Magen David Adom au Parlement israélien à Jérusalem cette semaine, la députée Pnina Tamano-Shata n’a pas pu donner son sang.

« Susceptible de propager des maladies »

Un responsable de l’organisme équivalent de la Croix Rouge, qui a été enregistré et filmé, lui a expliqué que « selon les directives du ministère de la Santé, il n’est pas possible d’accepter le sang spécial d’origine juive éthiopienne ». Selon le ministère de la Santé israélien, le sang provenant de juifs d’origine éthiopienne risquerait en effet d’être contaminé et de propager des maladies comme le sida.

La Magen David Adom refuse également les dons de sang de personnes ayant séjourné en Grande-Bretagne entre 1980 et 1986, période de propagation de la maladie de la vache folle, ainsi que le sang provenant de pays où sévit la malaria.

Un « affront raciste »

« J’ai 32 ans, je suis arrivée à l’âge de trois ans en Israël, j’ai effectué mon service militaire et j’ai deux enfants, il n’y a aucune raison de me traiter de la sorte », s’est indignée la députée, interrogée sur une chaîne de télévision privée, qualifiant ce refus « d’affront fait à toute une communauté en raison de la couleur de sa peau ».

Pnina Tamano-Shata a été la première représentante de la communauté des Falashas [les juifs éthiopiens] à entrer à la Knesset – le Parlement israélien – au sein du parti Yesh Atid dirigé par le centriste Yaïr Lapid.

« Rien n’a changé »

En 1996, alors qu’elle était encore adolescente, la députée s’était déjà insurgée contre ces pratiques jugées racistes envers les juifs éthiopiens lors d’une grande manifestation qui s’était tenue à Jérusalem devant les bureaux du Premier ministre.

Selon les révélations faites par les médias à l’époque, les autorités sanitaires israéliennes se débarrassaient du sang donné par des membres de la minorité falasha. « Depuis cette époque où j’ai moi-même manifesté, rien n’a changé », a déploré la députée.

120 000 juifs d’Ethiopie en Israël

En Israël, plus de 100 000 juifs d’Ethiopie, qui se revendiquent descendants du roi Salomon et de la reine de Saba, ont immigré pendant ces trente dernières années. Ils sont aujourd’hui plus de 120 000, dont 80 000 nés en Afrique, à vivre en Israël.

En vertu de la Loi du retour, les juifs éthiopiens ont pu s’installer en Israël depuis une trentaine d’années, notamment lors des opérations « Moïse », « Joshua » et « Salomon » en 1984, 1986 et 1991, qui révélèrent au monde entier l’existence de ces juifs noirs.

Discriminations

La politique d’intégration israélienne de ces immigrés – « Falasha » signifie d’ailleurs « exilé » ou « immigré » – reste cependant complexe et les juifs d’origine éthiopienne font régulièrement l’objet de discriminations.

Le 28 août dernier, les autorités israéliennes ont par ailleurs décidé de stopper l’émigration des Falashmoras, des Ethiopiens convertis au christianisme mais qui défendent leurs origines juives. Les autorités israéliennes, qui considèrent ces personnes comme chrétiennes, refusent de leur faire bénéficier de la Loi du retour.

Israël considère également que certains de ces Ethiopiens sont des chrétiens « de souche » et chercheraient à prouver leur judéité dans le seul but d’émigrer en Occident.

La Rédaction


discrimination Don du sang Ethiopie Ethiopiens Israël Sang Sida
Tribune à la une
Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile

Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile
Hamid Enayat est un analyste, militant des droits de l’homme et opposant politique iranien basé en France. ...

Idées
lri-ipad

Newsletter

Pour vous abonner à la newsletter La Revue Internationale, remplissez le formulaire ci-dessous.

Nouveaux tirs de missiles nord-coréens

Nouveaux tirs de missiles nord-coréens

27.03.2023
En Continu
La population mondiale pourrait bientôt décroître

La population mondiale pourrait bientôt décroître

27.03.2023
En Continu
Discours de Biden à Ottawa

Discours de Biden à Ottawa

26.03.2023
En Continu
La visite de Charles III reportée 

La visite de Charles III reportée 

25.03.2023
En Continu
Sur le même sujet
<strong>La politique intérieure et extérieure du Kazakhstan : une opportunité pour renforcer les liens entre Paris et Astana</strong>

La politique intérieure et extérieure du Kazakhstan : une opportunité pour renforcer les liens entre Paris et Astana

22.12.2022
Actualités

Une fois de plus, cette année écoulée aura été riche en bouleversements politiques. L’année 2022 restera marquée au fer rouge par le conflit en Ukraine et ses secousses aux quatre

Flagrant délit de désinformation pour Moscou

Flagrant délit de désinformation pour Moscou

26.10.2022
Actualités

Mercredi 26 octobre, le gouvernement slovène a fait savoir que le gouvernement russe avait utilisé des photos de déchets slovènes, prétendant qu’il s’agissait de déchets ukrainiens, pour étayer sa thèse

L’attaque du pont de Kertch fragilise Poutine

L’attaque du pont de Kertch fragilise Poutine

09.10.2022
Actualités

Suite à l’attentat perpétré sur le pont de Crimée samedi matin ayant causé la mort de trois personnes et l’effondrement partiel de la structure, Vladimir Poutine a convoqué lundi 10

Humayoon Azizi, l’ambassadeur qui résiste aux talibans

Humayoon Azizi, l’ambassadeur qui résiste aux talibans

15.08.2022
Actualités

Depuis la chute du régime, l’ambassadeur d’Afghanistan à Paris, Humayoon Azizi, refuse de reconnaître les talibans, et continue d’exercer sa représentation diplomatique au nom de la République islamique d’Iran.  Réduction

Revue Internationale
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
  • Grand Angle
  • Idées
  • En Continu
  • Union Européenne
  • Russie
  • Amériques
  • Asie
  • Afrique
  • Moyen-Orient
  • À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
© 2017 La Revue Internationale. Tous droits réservés.
Scroll to top
Aller au contenu principal