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Le fondateur d’Iliad-Free n’en est pas à son coup d’essai. Mais cette annonce, quoique prévisible d’après la stratégie marketing agressive de l’opérateur à l’approche des fêtes, prend à contre-pied ses concurrents.
Une surprise, pas une révolution
Néanmoins, l’offre de Free n’a – pour une fois – rien de révolutionnaire. Elle n’induit pas en effet de changement de prix, puisque l’offre 4G sera comprise dans le forfait mobile déjà existant. Les utilisateurs du forfait à 19,99 € (15,99 pour les abonnés Freebox) peuvent ainsi basculer sur le réseau 4G, sans revoir à la hausse leur budget mobile. Ou presque.
Si l’offre est ultra-concurrentielle par rapport à celles des autres opérateurs (59,99 € chez Bouygues, par exemple), elle s’embarrasse du même bémol reproché à Free depuis son arrivée sur ce marché. L’opérateur ne subventionne pas l’achat d’un mobile. Il faut pourtant, pour bénéficier de cette offre, disposer d’un téléphone compatible 4G. Ceux qui n’en possèdent pas privilégieront donc sûrement la souscription d’un forfait 4G concurrent, qui subventionnera l’achat d’un mobile coûteux de dernière génération.
Un débit quasi illimité, mais une couverture encore limitée
Sur sa page de présentation dédiée, l’opérateur téléphonique surprend encore son monde en annonçant un débit de données très rapide, estimé à 150 Mbits/s de débit théorique maximum. Quant au volume de données, il est également parmi les plus élevés du marché, à savoir 20 Go. La mise en place d’une telle capacité de visualisation peut étonner, quand on sait que le volume moyen d’un utilisateur plafonne à 5 ou 6 Go.
Cependant, à l’instar des faiblesses de couverture réseau, pointées du doigt lors de son entrée dans la téléphonie mobile, Free doit déjà affronter une salve de critiques quant à son réseau 4G. L’optimisme affiché par la firme de Xavier Niel contraste avec l’outillage dont il dispose. Son réseau 4G s’appuie pour l’instant sur 700 antennes, qui couvriraient plus de 1000 communes. Si Lille, Bordeaux ou encore Montpellier seraient couverts en totalité, la carte de couverture (disponible sur le site Internet de Free) met en évidence quelques carences à Paris, Lyon ou Marseille. On est loin des 63 % de couverture de la population annoncés par Bouygues, qui a déjà installé… 5600 antennes !
Face à ces difficultés, le communiqué de la firme se veut rassurant, arguant que « son réseau 4G va rapidement croître avec la mise en place de plusieurs centaines de nouveaux sites 4G dans les prochaines semaines ».