[image:1,l]
Le gouvernement n’a pas tardé à réagir à l’annonce de la mort de Nelson Mandela par le président sud-africain Jacob Zuma. « Avec Nelson Mandela disparaît le père de l’Afrique du Sud, le pilier du combat pour la liberté reconquise et pour la réconciliation », a écrit le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, sur Twitter. « Universellement admiré, il donnait son plein sens au mot humanité. Je salue le géant charismatique qui s’en va et j’adresse à sa famille, à ses proches, à son pays, mes très profondes condoléances », a-t-il ajouté.
« Madiba est un rebelle, généreux et résolu »
La Garde des Sceaux a salué, dans une tribune publiée par le Huffington Post, l’homme qu’elle avait à de nombreuses reprises rencontré. « Je m’étais blottie contre lui à Paris, en un lieu pourtant solennel, au ministère des Affaires étrangères », écrit-elle. « Sous le ciel d’un bleu austral, sous cette lumière à la fois vive et cordiale, il danse. Je suis fascinée. Figée comme un colibri ébloui par un alpinia fredonnant. Je le reverrai plusieurs fois. Et chaque fois, je cèderai au magnétisme. »
Et d’ajouter : « Madiba est un rebelle, généreux et résolu, courtois et buté, cultivant l’ambition d’entendre à la fois la voix intérieure qui dit le chemin de l’intégrité et le chant du monde sous le vacarme des égoïsmes, des insatiables voracités, des fureurs mégalomaniaques, des embardées de bons sentiments. »
Après avoir tweeté que l’ancien président sud-africain était son « guide », la ministre déléguée à la Francophonie, Yamina Benguigui, a estimé que François Hollande avait été éduqué à « l’école Nelson Mandela ». « J’ai fait plus de 50 pays cette année », a-t-elle déclaré sur iTélé. « Quand j’arrive, quel que soit le pays, même anglophone, on est dithyrambique sur ce qu’est François Hollande dans son regard à hauteur d’homme, ce côté égalitaire. Il est ressenti comme ça. Il a vécu, il a été éduqué– c’est les années 80 – dans tout cette vision de Nelson Mandela. »
Twitter en deuil
Twitter a été aussi le théâtre de vibrants hommages politiques :
Madiba est dėcédė. Profond respect ! #Mandela
— François Lamy (@lamy_f) 5 Décembre 2013
Sa vie restera une leçon de politique et d’humanité qu’il raconte magnifiquement dans « un long chemin vers la liberté » #merciMonsieurMandela
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 5 Décembre 2013
Plus que jamais, porter haut cet idéal d’égalité et de fraternité que Mandela a toute sa vie incarné (ph. via @afp) pic.twitter.com/cleYcHBg1D”
— Fleur Pellerin (@fleurpellerin) 5 Décembre 2013
#Mandela On s’y attendait mais quel grand vide il nous laisse, cet homme immense, qui a montré qu’avec courage, ténacité, TOUT est possible
— Barbara Pompili (@PompiliBarbara) 5 Décembre 2013
Disparition de Nelson Mandela, c’est une figure légendaire du XXème siècle qui nous quitte http://t.co/sRT5lcZArk
— Jean-François Copé (@jf_cope) 5 Décembre 2013
1/3 #Mandela, c’est le plus beau combat d’espoir du XXè siècle qui s’achève. Mais c’est aussi une voie qui a été ouverte.
— Jean-Louis BORLOO (@JLBorloo) 5 Décembre 2013
Communiqué d’ @harlemdesir sur la disparition de Nelson Mandela http://t.co/aFPmS5jJjq pic.twitter.com/jPOOrEMDwX
— Parti socialiste (@partisocialiste) 5 Décembre 2013
Un hommage inattendu
Il est en revanche un hommage qui en a surpris plus d’un, celui de la présidente du Front national, Marine Le Pen. « Avec la mort de Nelson Mandela, c’est une grande voix de l’Afrique qui s’éteint. Marine Le Pen salue la mémoire de l’homme et de l’ancien président de la République d’Afrique du Sud qui, par patriotisme et par amour de son peuple, avait réussi à sortir son pays de la guerre civile en le préservant des déchirures », a-t-écrit dans un communiqué.
Un discours que n’a pas repris Bruno Gollnisch : « Saint laïc, icône des apôtres de la société « arc-en-ciel » que la Caste souhaite étendre à la planète entière, Nelson Rolihlahla Mandela, est un personnage complexe, qui a eu ses faces d’ombre et ses faces de lumière, dont l’engagement d’une vie toute entière ne peut faire oublier le chaos, l’accroissement des violences, de la misère et des inégalités depuis la fin officielle de la politique dite de développement séparé ( « apartheid « ) voici près de vingt ans. »