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Alors que l’Argentine célébrait, mardi 10 décembre, trois décennies de démocratie ininterrompue depuis la dernière dictature (1976-1983), une vague de pillages secoue le pays depuis la semaine dernière.
Grève de la police
Les violences ont éclaté la semaine dernière à Córdoba, la deuxième ville la plus peuplée du pays située dans le nord de l’Argentine, et se sont étendues depuis à d’autres villes du pays.
Profitant de la grève de la police, qui exigeait une augmentation de salaire, les pilleurs ont vandalisés les commerces d’électroménager, d’informatique ainsi que des magasins de vêtements. Ce sont des scènes de chaos qui ont été filmées par des amateurs dans les provinces du nord de l’Argentine :
9 morts et une centaine de blessés
Sept personnes ont perdu la vie dans ces violences entre le lundi 9 et me mardi 10 décembre portant le bilan à neuf morts, une centaine de blessés et plusieurs dizaines d’interpellations. Selon Carlos Nanez, l’archevêque de Cordoba, le pape François aurait appelé au calme et lancé un « appel à la paix ».
Alors que certains spécialistes ont qualifié la grève de la police d’« extorsion », le gouvernement argentin a quant à lui parlé de tentatives de « déstabilisation ». Le Ministre de la Justice Julio Alak a fait savoir que le gouvernement « déposerait des plaintes » contre les policiers qui ne respectent pas le «service de sécurité essentiel » et contre ceux qui se réunissent et participent au pillage des magasins, rapporte le site argentin La Vanguardia.
Une carte interactive
Une carte interactive, rapportée par le quotidien argentin Clarin, répertorie les provinces où un accord a été trouvé entre les forces de l’ordre et le gouvernement ( symbolisées par la couleur bleue) et celles ou les policiers poursuivent la grève (en rouge sur la carte).