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Les premiers soldats français sont arrivés en Centrafrique

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Les premiers militaires français sont arrivés ce week-end en Centrafrique, en renfort du contingent déjà sur place. Ils sont désormais « plus de 600 », selon le ministère de la Défense, et devraient bientôt participer à une opération de grande ampleur visant à rétablir l’ordre dans un pays en crise depuis un an.

Vaste opération à Bangui

Dans un premier temps, ces soldats français, spécialistes des transmissions et du service des essences pour la plupart, seront déployés à Bangui, la capitale dans l’attente d’un nouveau déploiement de soldats français, qui devrait porter le nombre de militaires à environ un millier, comme l’avait indiqué le président François Hollande la semaine dernière.

Ces soldats devront venir en soutien à la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca). D’autres contingents africains sont également attendus en renfort. Dimanche, 500 militaires en provenance du Congo Brazzaville ont également pris la route de la République centrafricaine.

La République centrafricaine est dans le chaos depuis plusieurs mois. Considérée comme un des pays les plus pauvres du monde, le pays a connu un rapide coup d’Etat en mars 2013.

Un conflit devenu confessionnel

A l’origine de ce coup d’Etat qui a écarté l’ancien président François Bozizé du pouvoir, la rébellion de la Séléka, composée de plusieurs partis politiques opposés au régime. Le 24 mars 2013, cette rébellion avait atteint les portes de Bangui, la capitale, et le chef de la Séléka, Michel Djotodia se proclamait président de la République. François Bozizé, quant à lui, aurait fui vers le Cameroun.

Mais depuis, le calme n’est jamais revenu en Centrafrique et la Séléka n’a jamais déposé les armes, malgré sa dissolution officielle. Depuis le début du mois de septembre, les affrontements entre anciens rebelles et des milices d’autodéfense, dans le nord-ouest du pays, ont déjà fait 150 morts.

Depuis, les conflits qui opposaient auparavant les rebelles au régime tendent à changer de visage et de nombreux experts craignent désormais que les violences deviennent confessionnelles dans un pays à majorité chrétienne et à minorité musulmane. 

Conscient de ce constat, Laurent Fabius a estimé qu’il « serait désastreux de laisser ce conflit se confessionaliser. »

Centrafrique : un nouveau Mali ? par lemondefr

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