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Idées

Perspectives économiques de la France: que pensent les Français?

05.12.2013 par La Rédaction

Quelle confiance les Français ont-ils en l’avenir de la situation économique du pays? Et dans les engagements de François Hollande? Quelle est leur opinion à l’égard de mesures concernant la CSG, le chômage et la fiscalité ? Le sondage BVA pour Axys Consultants donne des éléments de réponse.

1 – Morose décembre : Plus de sept Français sur dix sont défiants en l’avenir économique du pays. Malgré une timide remontée de 2 points, le moral économique des Français reste extrêmement bas en décembre, 71% des Français se déclarant plutôt plus défiants en l’avenir alors que 26% se montrent plutôt plus confiants.

Malgré les meilleures nouvelles sur le front de l’emploi et la période des fêtes qui s’ouvre, l’indice (confiants – défiants) de décembre reste donc très faible avec un niveau de -45, alors qu’il était compris entre -32 et -34 en septembre et octobre. 
 
2 – Les Français croient moins que jamais que François Hollande tiendra son engagement d’inverser la courbe du chômage. Alors même que les chiffres du chômage affichent pour la première fois une baisse depuis des années, les Français, interrogés au moment de cette annonce (le terrain d’enquête débutait jeudi après-midi au moment où l’annonce était faite), affirmaient ne pas croire (53% contre 46%) que François Hollande parviendrait à inverser la courbe du chômage ni en 2013 (6% seulement), ni même d’ici la fin de son quinquennat (40%).
 
S’il est possible que certains de nos concitoyens n’aient pas eu vent de ces chiffres, il est surtout probable que la grande majorité d’entre eux interprètent ces résultats comme une amélioration ponctuelle plutôt que comme le signe d’une inversion durable.
 
D’ailleurs, la défiance ne cesse de progresser depuis que nous mesurons les perceptions des Français sur cet engagement : en avril 2013, 55% pensaient ainsi que leur Président parviendrait à ses fins sur la durée de son quinquennat, ils n’étaient plus qu’une minorité de 49% à le croire en octobre dernier … et ne sont plus que 46% à l’anticiper aujourd’hui.
 
Ce phénomène d’accroissement de la défiance s’observe aussi bien chez les sympathisants de droite (-9 points depuis avril) qu’auprès de ceux de gauche (-8 points), même si ces derniers continuent majoritairement (75%) à penser que F. Hollande tiendra sa promesse. 
 
3 – Ils ne croient pas non plus qu’il parviendra à ne pas augmenter les impôts des classes moyennes et populaires. Ne plus augmenter les impôts payés par les catégories populaires et les classes moyennes est un autre engagement fort pris par François Hollande pour 2013. Comme pour l’inversion de la courbe du chômage, les Français ne croient majoritairement pas qu’il parviendra à le tenir (65% contre 34% ne le croient pas), que ce soit dès cette année (6%) ou même d’ici la fin de son quinquennat (28%). 
 
Plus préoccupant encore pour le Président, comme pour l’inversion de la courbe du chômage, la part des Français ne le croyant pas sur cet engagement a nettement progressé (+9 points) depuis neuf mois : ils étaient 43% à le croire en avril 2013 et ne sont plus que 34% aujourd’hui, en décembre. Une fois encore, la baisse est aussi prononcée auprès des sympathisants de droite (-8 points) qu’auprès de ceux de gauche (-8 points aussi), même si ces derniers sont toujours plus des deux-tiers (68%) à penser qu’il réussira dans ce domaine. 
 
4 – Réforme fiscale : les Français soutiennent à la fois le principe de réforme de la CSG, pour la rendre plus progressive, et même la mise en œuvre technique d’une réforme consistant à la fusionner avec l’IR … mais leur défiance à l’égard du gouvernement les incite à être nettement plus prudents qu’il y a deux ans. 
 
Sur le principe, les Français préfèreraient (56% contre 40%) que la CSG soit réformée pour que son taux devienne progressif « et augmente en fonction des revenus des individus » plutôt que de conserver son taux de prélèvement actuel « unique quel que soit le revenu des individus ». Cette modification serait très majoritairement approuvée à gauche (77%) sans être totalement rejetée à droite (40% y seraient favorables contre 57% hostiles). 
 
Une réforme consistant plus précisément à fusionner la CSG et l’impôt sur le revenu avec prélèvement de ce nouvel impôt à la source serait elle aussi soutenue par l’Opinion. 
 
Mais, si les Français seraient toujours favorables (51% contre 43%) à une telle réforme, ils le sont nettement moins qu’ils ne l’étaient en avril 2011 lorsque le PS la portait en vue de la présidentielle de 2012. A l’époque 72% des Français approuvaient cette idée, soit 21 points de plus qu’aujourd’hui. La baisse concerne toutes les catégories de la population, les sympathisants de gauche (-14 points à 66%), ceux de droite (-25 points avec 39% de soutien), et les personnes sans orientation partisane (-21 points avec 44% de soutien). 
 
C’est que, pour porter une aussi importante réforme fiscale, voire pour mettre en place un « grand soir fiscal » que les Français appellent régulièrement de leurs vœux, il faut – idéalement – un gouvernement bénéficiant de la confiance de l’opinion. Ce n’est guère le cas de celui-ci, surtout sur les questions ayant trait à l’économie en général et la fiscalité en particulier. 
 
L’offensive actuelle de Jean-Marc Ayrault sur « le grand soir fiscal » est donc étonnante, non pas tant sur son principe, que sur son timing. 
 

L’œil de Paul Strippe, directeur général d’Axys Consultants 

 
Rendez-vous manqués et engagements non tenus en matière de politique économique démobilisent les Français y compris sur les projets les plus structurants pour l’avenir de la situation économique du pays. 
 
Les Français n’y croient plus : malgré une pause en novembre dans la défiance des Français sur l’avenir de la situation économique (71% des Français en novembre versus 73% le mois précédent), François Hollande ne sera pas en mesure de tenir ses engagements sur les questions de la baisse du chômage ou de la fiscalité selon les personnes interrogées dans le cadre du baromètre de l’économie BVA pour Axys Consultants. 
 
Les français font preuve de lucidité sur l’absence de reprise réelle de l’emploi sur cette fin d’année 2013. Pour 53% des personnes interrogées, François Hollande n’inversera pas la courbe du chômage en 2013. Les fondamentaux solides d’une reprise des embauches dans le secteur privé ne sont effectivement pas installés : un PIB en recul au 3ème trimestre 2013, des prévisions d’investissements dans l’industrie revues à la baisse par les chefs d’entreprises. 
 
La confiance dans le respect des engagements de François Hollande lors de la campagne présidentielle sur les questions fiscales est encore plus érodée. Pour 65% des personnes interrogées, François Hollande ne tiendra pas son engagement sur l’absence d’augmentation des impôts des catégories populaires et des classes moyennes d’ici la fin de son quinquennat. 
 
Déception générale ou désordre annoncé ? Si la pertinence de la refonte de la fiscalité n’est pas remise en cause dans le cadre de ce sondage, le manque de conviction des positions illustre la complexité de mise en œuvre d’une telle réforme. Au plan de la méthode, ce projet de réforme fiscal ne s’accompagne pas d’une réflexion en profondeur sur le coût de fonctionnement de l’état.
 
Au global, cette situation ne peut que susciter un manque de soutien et un climat de défiance des entreprises qui sont en attente d’une politique fiscale stabilisée et qui leur permette de renouer avec la compétitivité et de la croissance.
 
Méthodologie :

Enquête réalisée par l’Institut BVA les 28 et 29 novembre 2013 auprès d’un échantillon de Français recrutés par téléphone et interrogés par Internet*.

1 005 personnes de 15 ans et plus ont répondu à l’enquête. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas, appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, profession du chef de famille après stratification par région et catégorie d’agglomération.

 

La Rédaction


Chômage Compétitivité François Hollande Jean-Marc Ayrault Réforme fiscale Sondage
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